jeudi 28 juin 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Cette nuit il pleut, j’arrive pas à trouver quelque chose qui vous emballerais, vous ferais plaisir de lire. Ce midi je dîne avec les copains, je pense à ce vieux comédien solitaire qui se demandais où est rendu la troupe, il se sentait seul abandonné dans son itinérance. Encore une fois j’aimerais que le facteur m’amène mon dû… Mais ça dépends pas de lui, je sais même pas si ça a été posté. Ce matin j’ai le tournis, souvenir de ce terrain sablonneux où on jouait au « football » américain, beaucoup de plaisir avec pas grands choses. Vous risquez de me lire sur le climatiseur souvent, y’a une canicule qui se prépare… Je me fais un café, souvenir des premiers boulots où je partais tôt le matin avec le patriarche, il écoutais CKAC et son morning man très populaire, Jacques Proulx… C’était l’époque des gars qui revenait du Viet-Nam et de la chanson « Tie a yellow ribbon around the old oak tree » https://www.youtube.com/watch?v=FjqBhZj_37U Tout les matins de cet été que le bon dieu faisait, la chanson jouait. Je vous raconte ça j’ai mal en pensant aux vétérans américains, je me souviens plus si je me faisait un lunch, j’étais au début de la chaîne d’assemblage des chaises de jardin, je me suis jamais posé la question de ce qui allais arriver si je rentrais pas, je punchais pas… Vraiment môche cette époque j’avais juste hate de devenir chômeur… Je vous raconte pas la suite de cette histoire, le patriarche avait pas réalisé qu’on était que de la chair à canon, des travailleurs non-spécialisés. Je crois pas que ça ne dépendait que de nous pour ceux qui nous dirigeait d’abord que tu travaillais même en scrapant ta vie c’était pas grave… Les matins d’été, la radio dans l’auto je détestais ça, les nouvelles le ton square de l’annonceur… J’aimerais ça pouvoir revenir en arrière et recommencer mais le passé c’est le passé y’a rien à faire… L’animateur à la radio lisais des extraits de Khalil Gibran qui serait plus très à la mode aujourd’hui… Le patriarche disait pas un mot parfois laconique il évoquais le futur pont de la vingt- cinq, je crois qu’il l’auras pas vu de son vivant… Faut voir ce que c’est devenus la circulation automobile à Montréal, un immense bouchon, des voitures occupées que par le chauffeur, je sais pas si les gens travaillent pour payer la voiture où payent la voiture pour aller travailler. J’aime bien vous écrire comme ça la nuit, les rues sont tranquilles les gens dorment… À l’époque comme toujours j’ai jamais eu personne à qui raconter ces journées de travail monotone, je m’ennuis surtout pas de ça… Hier matin à la radio ils parlaient du syndrôme-d’immuno-déficience-  acquise le gars disait que la pandémie était encore virulente qu’il fallait en parler, remettre ça à l’avant plan. Voilà pour tout de suite je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Une dizaine de mots, à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

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