mercredi 13 juin 2018

Au présent







Bonjour! Bonsoir! J’attends de la grande visite la semaine prochaine. Je fais le ménage, je vous donnerai plus de détails en temps et lieu… Ai lavé le plancher du corridor et de la cuisine, on est pas dans la grande poésie ici. Je peux pas vous raconter ce qui m’arrive de bien c’est pas encore officiel. J’arrête le ménage je préfère vous écrire, en en faisant un peu chaque jour je vais en venir à bout… Je suis désolé j’y arrive pas, incapable de me décrotter, aujourd’hui j’ai fait ce que j’ai pu on verra demain. J’aimerais beaucoup aller à Saint-Venant au festival de la poésie, peut-être qu’il y a un lecteur où une lectrice qui y va? Faites le moi savoir. Heureusement le climatiseur fonctionne, ça coupe l’humidité. Je suis loin de mes émotions à écrire des conneries pareilles, c’est toujours difficile de nommer ce qui se passe dans mon âme… J’aimerais, mais j’aimerais tellement vaincre certaines difficultés, il est pas question que je me batte y’a des choses devant lesquelles je suis impuissant. Malgré tout le temps passe et je prends de l’âge… Écrire à mort? Agonisant dans des mots futiles et désespérant, vous savez moi pas. Des tentatives de mettre au monde une prose toute personnelle, je sais pas si j’y arrive, on iras pas voir l’orienteur il va me placer à la serpillière et au balai… Quand je sonde mon vécu, j’ai pas toujours été honnête et ça me faisait mal, comme toujours y’a des principes que je respectais pas, j’ai payé pour… Je frotte et je deviens vite épuisé, j’ai regardé le plancher maintenant il est propre. Je pense à l’époque du curé qui faisait sa tournée paroissiale fallait que la maison soit bien tenue… J’entends madame Harel dire que ça se perd dans Hochelaga-Maisonneuve, les familles sont plus propre propre… Lentement le temps se couvre, on annonce de l’orage, demain j’ai une assemblée générale annuelle et un conseil d’administration du comité des usagers de l’institut universitaire de santé mentale. Je me calme, je me pose y’a des choses plus importantes qui ont été écrite que ma prose. Pourtant j’écris aussi pour défaire le stigmate accolé à la maladie mentale, voilà j’ai souvenir d’un criminel qui nous appelait les soucoupes comme si on venait d’une autre planète. Je vous ai déjà écrit ça je radote. Parfois ça me demande beaucoup de vous écrire, mais je le fait, c’est mon travail. Je sais pour vous c’est comme une job d’été d’étudiant, j’ai jamais eu de métier et le seul que j’ai voulu faire c’est celui-là, écrivain, peut-être pas un vrai mais trouvez là moi la vérité. Au temps où plusieurs terminent moi je commence, j’en ai encore beaucoup à apprendre. Il pleut, y’a toujours les sirènes… Lentement j’y arrive, c’est un autre passage, un peu comme si je peignais une toile avec toute la difficulté d’être original. Je veux pas vous abandonner, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!


Bernard

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