vendredi 16 novembre 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! De retour du supermarché, il a neigé… J’aime pas beaucoup voir les gens s’agité, ils sont tellement anxieux ils racontent n’importe quoi… Parfois je me demande si ça vaut la peine de vivre pour devenir un gros goujat débile… La neige arrive tôt cette année, la matriarche m’a raconté des années en bogey… Je voulais pas sortir mais je suis quand même allé faire des courses, y’a pas mal de charrues qui passent… C’est une toute petite neige. Je veux pas l’écrire mais dehors j’ai peur de la police, quand je sors je croise toujours une voiture mais j’ai rien à me reprocher sauf peut-être mon angoisse. Je suis tranquille chez moi, j’ai hâte à demain au cahier voyage dans LaPresse+… Je mange du fromage en grain, me suis coupé l’appétit ce soir ce seras foie de veau, brocoli, carottes et pommes de terre… La semaine prochaine pâté chinois… C’est pas plus gastronomique que poétique je suis pas plus un grand cuisinier que poète… J’aimerais avoir la poésie infuse mais la vérité c’est du travail. Ça m’a fait du bien de sortir la douleur est partie, je suppose autre chose c’est mon sac à dos qui me donne ce malaise. Ouais! Y’a de la neige dans le goulag occidental,… Ils ont fermé l’hôpital où j’ai eu mes soins psychiatriques, hier à la réunion du comité des usagers je trouvais ça compliqué. Je comprends les gens qui se tiennent loin, c’est affolant les soins pour des pensées mortifères, on s’y perd rapidement et la difficulté c’est de se retrouver… Je ferai pas de drame, il faut lâcher prise, c’est plus facile à dire qu’à faire. J’avance lentement dans cette écriture de francophone peu scolarisé, les grands poètes ont fréquenté les grands collèges, moi c’est la scolarité de la rue. Je suis toujours fou même si c’est pas octobre soixante-dix qui m’a bouleversé, ma folie je l’ai développé dans des travaux toxiques… On me l’avait dit de rester à l’école mais mon adolescence difficile me le permettais pas. J’ai soixante-deux ans je sais pas pourquoi je pense encore à ça, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais… T’a peut-être raison si tu dis que je suis une loque, un drifter, mais maintenant j’essais toujours de faire de mon mieux, tout à coup je suis triste, j’oublie toujours de dire… Puisque c’est ça il faut dire l’intoxication et ne plus recommencer, je sais très bien que c’est mal vue. Je croyais que travailler ce serais simple. Voilà toute la machinerie qui passe devant chez-moi… Y’a des endroits que j’ai quitté y’a plus de vingt ans où je n’irai plus. Ce soir encore c’est pas très fort comme texte, la douleur heureusement est partie. Je suis presque rendu à la chute, y’a une odeur de bâboche d’alcool maison, heureusement ça dure pas, me souviens de la fermentation des raisins. Voilà encore quelques mots, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

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