mercredi 8 août 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Cette nuit je vous illustre ça avec une peinture de mon ami historien de l’art et artiste Édouard Lachapelle, j’espère qu’il ne m’en voudras pas, sa peinture pour moi évoque le drame de Lac Mégantic et les différents feux de forêts un peu partout sur la planète, la track, le poète se demandait « su quel bord s’en va la track » mais cette phrase là évacue le dramatique de la toile,  l’artiste écrivait sur sa toile intitulé le chemin de fer
« Il y a des voies qui sont tracées en dur dans le paysage qu’elles défigurent. Des autoroutes  bétonnées qui éventrent des collines pour aller porter les mesures de leur volonté en droite ligne plus loin, plus rapidement. »
 
« Il y a des sentiers qui promènent, sans les compter, des pas dans les souples courbes de leurs lents détours. »
 
« Affleurements sans bruit, chemins du silence, lignes pliées à la mémoire qui ne dit pas son nom. »
C’est du grand art, je pense un peu à une révolte devant tous les drames provoqués par le transport du pétrole, le chemin de fer à longtemps fait vivre le pays paradoxalement maintenant il charrie la mort… J’aime beaucoup cette poésie triste et profonde, le souvenir de ces gens disparus qui ne demandaient qu’à vivre et s’amuser, je vois la cicatrice au cœur de la ville, le feu la flamme qu’on essaye d’éteindre mais qui s’emporte et brûle les habitations… Parfois dans mon enfance on allait jouer sur la « track » sur « le pont des chars » on se faisait de petites frayeurs… Le chemin de fer c’est aussi celui qui coupe les routes qui parfois arrache à la vie les promeneurs immobilisés sur le passage à niveau… Tant de drame qu’évoquent le train quand on l’entend siffler, hurler et le feu qui crépite de chaque côtés. J’essaye d’écrire quelque chose à la hauteur du tableau, les flammes la flamme ça peut aussi être une passion, un cœur qui brûle sur la traverse. Y’avait aussi tous ceux qui jumpaient le train, pour se rendre je ne sais où peut-être aider à éteindre l’incendie. Je brûle, je brûle les wagons désuets ont tué et plusieurs sont restés blessés. Le chemin de fer défonce, un jour il a été à la mode, on y monte maintenant pour se rendre en banlieue. Ils étaient à l’hôtel profitaient de la nuit pour boire quelques bières, ils n’attendaient pas la faucheuse et la mort comme d’habitude s’est présenté sans qu’on l’attende. Alors j’y vais m’assois sur la track et attend le dernier moment pour sauter avant que le train passe. Le feu c’est aussi la chaleur les cendres et l’étouffement. Et ça saute, ça crépite on se dis plus jamais mais on sait bien qu’il y auras un autre plus jamais… Pendant ce temps-là on est enfermé chez soi et la forêt brûle. J’en ai assez fait pour cette nuit. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
P.S. Merci à Édouard

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