mardi 14 août 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Le climatiseur s’est arrêté chez moi c’est pas trop humide… Je cherche quoi vous raconter, ce matin je parlais avec mon voisin de mon prochain départ. Je pense à l’Argentine pour cet hiver… J’irais bien en Europe, en France encore le printemps prochain, mais les feux, les inondations et les transports sont perturbés. Rome peut-être… C’est étonnant d’entendre tous ces klaxons devant chez moi. Cet après-midi je fais pas la sieste, j’ai souvenir de l’autobus à Madrid qui m’a déposé à l’hôtel sans que ça me coute un sous.  Je sais pas pourquoi je suis si ému aujourd’hui. Je laisse le climatiseur démarré automatiquement. Je pense au Prado, à Goya, l’Espagne c’est aussi une grande culture. Y’a longtemps que j’ai plus ce grand sentiment de solitude, je sais que vous êtes tous là. Souvenir de ces longues journées à attendre à l’urgence de l’hôpital pour faire soigner ma maladie mentale, maintenant j’y vais plus j’ai pas besoin, je me rétablis et c’est grâce à vous tous… Le climatiseur viens de démarrer, je préfère ça aux corridors humides de l’hôpital… Je sais, je sais vous pensez souvent à Émile et à l’asile mais aujourd’hui les poètes vivent dans la ville. L’hôpital c’est pas un lieu de littérature quoi que l’institut se prête au jeu. C’est difficile de décrire le rapport entre la santé mentale, la psychose et la poésie… J’ai toujours le souvenir des hommes de lettres à ce qui s’appelait Saint-Jean-de-Dieu, ça toujours été plus facile pour les soignants d’écrire, les soignés étaient souvent si ce n’est tout le temps, désemparés. La douleur, le désarroi c’était l’expression des psy le discours on le laissait rarement dans la voix des patients, on préférais je crois ce qu’ils appellent l’occupationnel pas question de vous trouver une philosophie, les québécois ont toujours préférés les cols bleu aux poètes. Les éboueurs aux scribouilleurs d’où je viens les plus scolarisés sont professeurs ou ingénieurs pas question d’être docteur… Avec l’âge, la retraite le désir d’étudier disparait, j’y vais à ma façon à ma manière, j’aime pas le mot autodidacte… C’est toujours le discours de la « bonne job » moi je déteste ça, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais… Dehors une voiture freine ses pneus crissent et moi je m’amuse à vous écrire. La folie, la maladie m’a fait travailler plus que n’importe quelle job, je mérite la retraite. Je veux pas tout recommencer, pas rechuter c’est la mort qui m’y attends. Encore! Je reviens à mon sujet de prédilection, je vais essayer de me rétablir aujourd’hui, ce seras ça de fait. Voilà! Je prends tout mon temps, j’ai souvenir de ce sympathique prof de cégep qui m’a dit que j’avais une voie et une voix, c’est un de ceux qui m’a sauvé la vie. Écrire! C’est à ça que je m’adonne beaucoup avec plaisir. Je cherche une bonne chute pour terminer. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’ai presque finis. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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