jeudi 20 septembre 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est frais, mon voyage est payé… Je suis certain que ça va passer vite. Demain c’est déjà l’automne. J’ai de la difficulté à vous écrire… Je me questionne sur l’assurance voyage. C’est toujours mon anxiété ça fait partie de mon senti. Je pense à notre création collective que j’ai visionné, c’est ce qu’on me disait, je suis pas un comédien professionnel. Ouais! Ma vie n’auras été qu’une longue suite d’échec… J’arrive même pas à écrire avec du bon sens. J’ai des démangeaisons sur les doigts. J’aimerais ça écrire un texte achevé, je crois que ce qu’on lit ce qu’on voit dans les médias c’est exceptionnel, j’ai pas ce talent là. Pourtant je bûche ma prose, je drave mes phrases comme des billots, à tout moment je risque de glisser et de me mouiller, peut-être me noyer dans l’insignifiance. Quand même le courant je vais contre pourtant je saute dans la rivière. La métaphore est pas très bonne, je suis pas un gars de bois un commis de chantier, me souviens d’une photo du patriarche, un gars avait gonflé un pneu de tracteur et avait explosé avec, le patriarche avait dû ramassé le gars en pièces… On parleras pas des estacades qu’ils faisaient sauter à la dynamite avec le risque de recevoir un billot sur la tête… Je suis loin de mon monde intérieur, une âme en peine, je sais pas si on bûche encore l’hiver, maintenant tout est mécanisé je connais pas le nom des machines. Je me dénigrerai pas… Vous savez je fais pas de grandes choses juste de l’ordinaire. Je suis seul chez moi cet après-midi, les sirènes hurlent dans le goulag. Je cherche comment donner un sens à tout ça. Le doute est toujours là. J’aimerais beaucoup avoir une belle plume, à l’époque des chantiers dans le bois, ce sont les médecins qui écrivaient, je pense au Docteur Ferron… Je sais qu’à un moment il soignait en Gaspésie peut-être pas dans les chantiers. Y’en a je sais pas comment ils font, ils prennent la veste d’artiste si facilement, j’aimerais bien avoir cette facilité, mais je doute toujours… C’est pour vous que j’écris, pour laisser un petit témoignage de ma triste vie. Je suis devenus un petit monsieur comme disait l’infirmière, des grands hommes j’en ai pas rencontré beaucoup. Je sais pas si on peut qualifier ce que je vous écris d’épistolaire, les lettres ça a toujours été du grand art, fallait prendre le temps. Je vous ai pas écrit sur les pitounes de peur que vous confondiez avec le diminutif qu’on donne aux jolies demoiselles. L’urbain que je suis à pas connus le bois à part par les histoires que la matriarche et le patriarche racontais. Je sais pas pourquoi, j’ai jamais pensé fonder une famille, la lignée je l’ai laissé à d’autre. J’étais trop troublé pour ce genre de vie. La ville m’a mangé. Voilà! Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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