jeudi 10 janvier 2019

Au présent

Bonsoir! Bonjour! On a perdus le match hier. Cette nuit j’ai pas envie de vous écrire les souvenirs qui font mal. Je pense au propriétaire du bistro ou j’avais mes habitudes… J’ai toujours été étonné de voir les gens réussir malgré tout moi j’ai jamais connus autre chose que la vie de bum… Des petites jobs pour un petit homme, souvenir de helper sur un truck que j’aidais a charger et décharger des fenêtres, mon gros cul assis en attendant d’arriver sur le chantier. J’ai jamais installé de portes ni de fenêtres, tout ce que je faisais c’est ramassé la scrap et un peu de ménage, c’est loin tout ça je le referais plus… Bon! J’y vais encore une fois avec mon senti, je ne pleure plus souvenir de ce couple dans un autre bar qui n’existe plus. Ils me demandaient pourquoi j’animais pas des soirées de poésie, des micros ouvert, je savais pas trop comment… Beaucoup de poésie au Québec mais comme dirais mon lecteur de Deux-Montagnes pas beaucoup de monde, tout ce brassage culturel ça essentiellement lieu sur le Plateau et dans le Mile-End, dans mon coin c’est tout juste si le dépanneur reste ouvert. Ouais! Poète! Mais je veux pas me prendre pour Jim Morrisson et toutes ses frasques, y’a plein de légendes qui tournent autour de lui, je vous les raconterai pas… Y’a tout l’aspect rock de la patente quand tu en vie pas ça tue son homme, depuis que je suis sobre je comprends pas toute l’admiration qu’on voue à Charles Bukowsky le poète alcoolique, si on l’aimait assez est-ce qu’on l’aurais hébergé chez soi, je crois pas… La littérature on la garde dans les livres pas dans son salon, un bref souvenir de rêve de cette nuit je buvais avec mon chum de brosse, y’a pas autre chose… Il est passé minuit y’a des bistros et des brasseries qui viennent de fermer, y’a beaucoup de buveurs qui vont aller se péter la tête sur de la musique rock… Je pense à Morrisson encore, qui se faisait des paluches sur scène. Souvent le génie a mauvais gout. Je trouve plus quoi vous raconter, dans les bars les gens boivent leurs drinks sans trop écouter la musique, ils discutent pas absorbées qu’ils sont à boire leurs alcool, les gars de la sécurité laissent pas déranger les buveurs, c’est le fonds de commerce. À mon âge on cesse de boire où on meurt c’est simple, un accident cérébral vasculaire ça arrive vite… Bon! Encore de la maladie comme si je connaissais pas de gens sains, c’est probablement mon hypocondrie… Je sais plus de quoi on discute à une heure du matin, souvent on bois on sniffe et on ne dis plus rien. Quand le jour se lève on s’étonne d’être psychotique. Voilà! J’ai presque terminé mon délire pour cette nuit. Quelques mots encore pour une chute décente. Je termine toujours de la même façon en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

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