lundi 6 mars 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Voilà c’est encore moi. C’était difficile ce matin à la réunion de mon groupe d’entraide. Je suis un pauvre grave et j’ai toujours l’europe en tête. Je pense au speaker’s corner dans Hyde park à Londres. Je sais pas si ce serais une bonne idée de m’y rendre et de parler de la confédération, mon accent anglais est pas très british mais je crois qu’ils comprendraient, me souviens plus si c’est la constitution que le Québec a pas signé et oui c’est ça… Quand même le speaker’s corner c’est un peu démodé avec tous ces réseaux où on peut dire son mot. Quoi que c’est un bon endroit pour mettre en valeur ses talents d’orateur. J’aimerais ça vous dire comment je me sent. J’ai le mot homosexualité en tête, je sais pas pourquoi, j’ai pas envie d’avoir des relations sexuelles, je vous parle de mon intimité aujourd’hui, je suis pas misogyne mais parfois je suis misanthrope pourtant j’en fait partie du genre humain. Ce que je vous écris ça ressemble à un devoir de philosophie collégiale. Je donne la chance aux autre de vivre je vois pas pourquoi ils me donneraient pas la mienne. Je pense à l’ouest du goulag occidental, j’ai envie de me donner quelques tapes sur la gueule, à l’ouest rien de nouveau tout est tranquille on y affute son anglais, les vendeuses vous servent encore dans la langue de Shakespeare, y’a beaucoup de gens des maritimes échoué là… On auras compris qu’on ne pense plus au chèque ni au dépôt, on va aller souper à la soupe populaire pour après essayer de se trouver une piaule pour dormir. C’est rough de coucher sur un plancher de bois franc mais c’est au chaud et mieux que dehors sur le ciment... Je pense au petit boss qui met à la porte un employé qui lui n’a plus d’endroit pour coucher, fallait produire, l’exploitation de l’homme par l’homme, je sais c’est idiot ce que je vous écris là, j’ai plus envie de me battre, juste de fermer les stores et de prier… Darwin je l’oublie, le laisse avec ses camarades anglophones, j’aime pas les êtres humains parce que je trouve qu’ils valent plus que ça. Je sais les poètes on les assassine, les empoisonne puisqu’ils ne veulent pas payer leur due. Mauvais texte que tout ça on en trouve justement pas de poésie et oui j’y retournerai à London city. N’importe qui peux écrire, mais y’a juste Bernard qui peut écrire comme ça, seize heure quarante cinqs, on rentre chez soi… Encore des passants sur la passerelle. J’ai souper et les jours se sont allongés. Dans le parc la neige est presque toute fondue et moi j’arrive pas à vous dire mon senti, c’est quand même pas si mal d’avoir la tête vide, un semblant de sérénité zen, je me fait l’effet d’être un légume. J’arrive pas à être positif. Je termine donc en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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