jeudi 21 janvier 2021

Réclusion


 

Bonjour ! Bonsoir ! Je me tiens en réclusion d’autre dirais en confinement. Je ne sors pas, je coupe les contacts, pour un paranoïaque parfois y’a que ça à faire rester terré chez soi … Lentement, un jour à la fois la Covid-19 baisse. Je suis bien seul, c’est jeudi fin d’après-midi les gens rentrent chez eux. Je regarde la série Lupin, de bonnes histoires et de belles images de Paris. Je suis parano pourtant y’a quelques mois j’ai pas eu de difficulté à partir… Je crois pas que j’étais suivis, je suis pas si important que ça, je connais rien. Aujourd’hui il a un peu neigé, je me souviens quand j’étais plus jeune et pris avec la peur la femme avec qui je vivais me reprochais de rester à la maison, elle disait que j’étais un profiteur maintenant c’est finis tout ça je suis à la retraite et je « travaille » à mon rythme. La solitude c’est toujours long a apprivoisée … J’essaye la poésie …

 Tant trans

Temps entre

La pente la pente

Qui tente qui tremble

Patiente patiente

Ce qui me hante

Me désenchante

Prose purulente

Poésie absente

Je la voudrais vivante

La tordrais savante

Qu’impuissante impuissante

Ennuyante

 

 Parfois je perd le rythme, beaucoup aimé entendre Lucien Francoeur dans une émission de France Culture sur la révolution tranquille et ce qu’on est devenus. Parfois je crois m’être fait volé une grande partie de ma vie par cette idée d’indépendance. Ça a débuté je n’étais qu’un enfant et c’est resté des beaux mots … Francoeur était tout près de moi avec son Freak de Montréal, je n’étais pas dans le rural mais dans l’urbain. Il neige encore, ils ont ouvert des lits dans un endroit où on peut rester toute la journée. Ils parlent de nouvelles habitations à loyer modique Dans la rue on ne pense pas à la poésie

 

La glace m’agace m’arrache

Un flash

Et splash

Pistache pistaches

Peanuts en vrac

De la pharmacie

Chiromancie de la schizophrénie

Isn’t it a pity

 

Je pense à l’immense solitude des itinérants mêmes au milieu des pairs. Ils veulent s’en sortir, je n’aime pas cette expression, seul … Je sais pas si dans les nouveaux refuges l’alcool est accepté … Ils sont des milliers a essayer de survivre, moi la rue c’est pas ma tasse de thé, étrange que les médias ne parlent pas de l’itinérance au début du mois. Peut-être qu’ils n’ont pas droit aux allocations. Parfois j’aimerais aller au café mais on peux pas cause de confinement… Je me souviens d’un refuge qui s’appelait Dernier Recours y’a plus de trente ans c’étais pas drôle. D’autre souvenirs de longues promenades rue Saint-Denis, c’est finis, Carré Saint-Louis et toutes les histoires de l’underground on se trouvais un café pas loin l’hiver pour se mettre à l’abri, ça n’existe plus. Je sais pas si y’en a qui écrivent dans les refuges ? Voilà, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! À la prochaine je l’espère !!!

Bernard

1 commentaire:

  1. Intéressant cet aparté avec notre poète Lucien. il n'a pas perdu de sa verve. Un autre weekend tranquille, j'enregistre des contes pour les petits...Thomas en voudrait un par jour 🥰

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