mardi 29 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Journée magnifique avec une lumière superbe. Je suis allé prendre un café avec l’amie créatrice, c’était bien. J’étais à peine sortis de l’autobus coin Saint-Laurent et Rachel on s’est rencontré, ce fut une rencontre agréable… Après j’en ai profité pour marcher sur le plateau rue Rivard jusqu’au métro, ensuite j’ai marché du métro Papineau jusque chez moi, c’est là rue Sainte-Catherine qu’il y avait une belle lumière entre les clochers de l’église. J’ai installé le climatiseur, ce soir je vous écris un peu tard. J’ai regardé les actualités, je pense pas partir cet été… J’aimerais quand même aller à la campagne et faire des feux de camps. Je vais vous illustrer ça avec l’ancien couvent maintenant ce sont des bureaux de la santé et des services sociaux. J’écoute ma petite voix intérieure qui contrairement à la grosse est discrète et ne s’impose pas, c’est un babil comme un enfant qui ne connais pas encore les mots et qui essais de dire… Je baille pourtant j’ai pas sommeil, elle est gentille l’amie, jolie aussi et toujours de bonne humeur. Le ronronnement du climatiseur couvre le bruit de la circulation, au total je crois que j’ai marché un bon deux heures aujourd’hui, mes vieilles jambes s’en ressentent… Mai soixante-huit, la révolution tranquille, le clergé à la porte on m’avait pas dit que j’allais vivre dans un monde pareil. J’en ai connus plusieurs qui ont vécu comme leurs pères et dont les fils vont vivre comme eux. Moi j’ai essayé d’être un artiste, je sais pas si j’y suis arrivé. Dans le bus ils étaient trois qui cherchaient de la dope. Ils sont entrés par la porte arrière, et sont sortis deux coins de rue plus loin pour prendre la rue Prince-Arthur. Ce soir l’été commence, on va trainer sur les terrasses en riant et en prenant un verre… Je vous raconterai pas mes peines d’amour printanières c’était pas de l’amour c’était de l’affect déglingué, je vous en ai déjà parlé… Moi je vie comme si c’était interdit d’être heureux pourtant y’a des gens rien qu’à les voir nagent dans le bonheur. Dans le centre-sud les camelots de l’itinéraire occupent le territoire, c’est rien de réjouissant. Y’a une de mes anciennes copines qui y est revenus à la rédaction… J’ai entendu un camelot dire qu’il était barré parce qu’il avait manqué de respect à une intervenante, ce que j’en pense c’est qu’il y a des choses qui se font d’autre pas… Je pense que ce soir par respect pour mes amis je vais essayer d’être heureux, ça prend pas grand-chose, juste du calme et de la joie, le plaisir de vous écrire aussi, voilà… Le problème c’est que pour moi ça dure pas pourtant… Voilà c’est la nuit qui arrive, on dit bonsoir aux empêcheurs de vivre. Je cherche les mots pour terminer tout juste si je peux décider. Comme toujours ça tombe avant de finir. Je sais plus comment dire. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard

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