mercredi 25 avril 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Pour dormir j’ai laissé la fenêtre ouverte, ça fait du bien de respirer. Vous semblez ne pas avoir apprécié le texte d’hier… Jeudi matin dans les bars quelques buveurs découragés quittent, seul, évidemment, on reviendras.Je vous raconte mon expérience dans ce bar disparus coin Saint-Hubert et Ontario. Je buvais une quantité phénoménale de bière avec parfois une shot de fort je cherchais toujours des « amis » j’en avais pas. Des litres de belles gueules, il arrivait jamais rien c’était ça le pire, y’avait toujours la musique j’étais saoul. Je partais voir ailleurs si j’y étais, je me trouvais pas. J’avais le moi brisé, la schizé séparée… Je buvais jusqu’à la psychose, je devrais pas vous le dire… Je suis chanceux parfois je réussissais à me trouver quelqu’un avec qui coucher, je rapportais pas de maladie, sauf une fois des morpions ça me pique juste de vous en parler… Maintenant j’encourage plus le crime organisé, tout ce dont je parlais avec les copains c’était de sexe. Je me souviens de cette jeune fille qui travaillais en cuisine dans le bistro que je fréquentais, j’étais trop nono pour voir quelle avait peur de moi. Je m’assoyais au comptoir commandait une bière et je délirais. Toutes ces années à rien faire de constructif, juste me détruire lentement… J’ai remplacé les spiritueux par le spirituel, vous voyez je délire encore, je raconte toujours la même histoire, les voitures passent rapidement devant chez moi, dans ma dernière sortie on m’avait cassé un bras, la schizophrénie m’a pas laissé. J’ai canalisé ce trop plein d’émotions brisées… J’étais comme ils disaient, un sale, encore une heure et on ferme, je croyais réussir à oublier mes problèmes mais non tout revenait en double j’allais coucher avec les rats. La lune la nuit voilà, j’étais trop bête pour me garder de l’argent et me louer une chambre d’hôtel miteux… Je me promenais dans ce bar bondé, remplis surtout par des jeunes hommes alcoolisés, j’arrête vous me direz… Je m’ennuis pas de ça, j’en parle souvent pour me rappeler comment j’étais bas où je suis allé, parfois quelqu’un de brillant pétais la vitrine du bar, quelqu’un qui avait vu l’emprise de cet endroit pour le détruire, ça prenais un sursaut de conscience et beaucoup de ressentiment. C’était y’a vingt-cinq ans, il commençait à manquer de client… Je me suis aperçu que j’avais pas pris le bon chemin, l’alcool me tuais lentement. J’avais construit tant de châteaux en Espagne, je rêvassait incapable de vivre au même endroit, je fais le choix de payer le loyer et dormir de plus m’engouffrer dans cette night life de seconde zone où on cultive la dépression. Voilà!!! C’est encore la même histoire certains d’entre vous étaient pas nés, aujourd’hui je choisis de vivre « sobre ». Clean and sober… Sur ces quelques mots je termine en espérant vous avoir intéressé. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Voilà c’est tout pour cette nuit à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard


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