lundi 30 avril 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Comment nommer cette journée où plusieurs portent leurs beaux vêtements pour la sortie mensuelle, ceux qui s’en vont vivre un peu, voir si le monde est encore là après un mois de combat avec le dépanneur qui fait crédit et les nuits de grande solitude désargentée après avoir pawné tout ce qu’il y avait de valeurs… On y arrive, on iras prendre une bière question de se remonter l’estime déglinguée et ce seras pas long on auras plus rien pour aussitôt le lendemain retourner manger à la cafétéria populaire et se ronger les sens, avoir le vertige de recommencer si tôt à être dans le malheur… Pourtant on avait rêvé de ce premier jour du mois qui durerais une éternité, je me souviens on prenait le taxi pour aller rapidement changer le chèque à la caisse et rentrer à la taverne en racontant qu’on les avait bien eux encore ce mois-ci… Pour d’autre ce seras ripaille on se goinfreras de tout ce qu’on n’avait pu manger pendant le mois pourtant ce seras pas long, quelques jours, et on emprunteras cent dollars pour retourner au supermarché. Les combines recommenceront, le malheur aussi, on auras été ivre une nuit sans contrainte et après l’ivresse ce seras la chute dans la dépression, on rêveras de révolution… La survie, la survie les voisins voudraient nous voir travailler, mais on est incapable c’est pas faute d’avoir essayé les milieux sont durs ça ne pouvait pas durer… On erreras d’une taverne à l’autre histoire de se faire payer une bière par moins malheureux que soi et pendant ce temps on diras ça y est c’est revenus! Je pourrai m’y mettre! Mais après une autre bière et on boiras à oublier qu’on travaille pas, on se diras poète où artistes question de ne pas se sentir tout à fait inutile… Pourtant on nous l’avait bien dis que ça arriverais la descente aux enfers parce qu’on a pas gardé de vrai boulot c’était sans compter que d’une manière où de l’autre y’aurais de la pression… Tous les premiers du mois c’est la même chose et on s’enfonce dans nos habitudes de prestataires, on prend notre numéro à la caisse pour faire un retrait et même fermer notre compte pour se faire rembourser notre part sociale le seul argent qui nous reste… C’est plate mais c’est donc plate cette vie… Des souvenirs de miséreux certains essayaient tous les rackets. Le bonhomme sortais du lit qu’à la journée de sa pension, il portais sa cravate et son habit pour aller à la banque mais ça je vous l’ai déjà dit, je vous vois dans le frigidaire du dépanneur pour acheter une caisse de bière… J’ai hâte de voir ce que ça va donner avec la légalisation de la marijuana des urgences d’hôpitaux remplies de psychotique. Sans parler de tous les autres cocktails toxiques… Il est passé minuit, je vois déjà les gens au guichet. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

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