lundi 12 février 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Merci pour les commentaires sur le blog précédent. Vous pourriez dire « get a life » mais c’est de ça qu’il s’agit j’essais de m’en écrire une vie. Cet après-midi je vais aller au comptoir postal chercher le recueil de bandes dessinées. J'ai hâte de le lire. Il est minuit vingt-sept, c’est un peu mon journal de bord que je vous écris, capitaine d’un navire qui avance pas vite pris dans la glace… Pourtant je voyage en avion, la saleuse passe devant chez moi, du sel pour faire fondre la glace noire. Je sais pas si je suis les règles françaises compliquées quand je vous écris… J’ai dormis dans la soirée je vous écris de la nuit, de mon insomnie. Je vous parlerai pas de départ c’est pas dans le programme de si tôt. Je pense à la bouteille de rhum qu’ils avaient laissé dans la chambre à Cuba évidemment je l’ai pas bu ça me rend beaucoup plus fou… J’entends la machinerie qui ramasse la neige, je sais pas pourquoi j’ai ce mauvais souvenir d’il y a quarante ans qui me reviens. Le patriarche a toujours cru que j’apprendrais un métier, il m’a pas beaucoup aidé pour ça… Mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord semble bien se débrouillé… Écrire c’est la seule chose que j’ai appris et pour les hommes de la génération du patriarche ça vaut pas grand-chose ça leurs prenait de la brique et de la planche du deux par quatre aussi de quoi bâtir maison…  Souvenir de tout ce brouhaha qu’avait causé l’oncle qui voulait m’inscrire en éducation spécialisé, le patriarche avait tapé une crise en disant qu’il était capable de s’occuper de ses enfants j’ai toujours eu l’impression qu’il s’était pas beaucoup occupé de moi. C’est y’a longtemps tout ça, les acteurs de ce triste moment sont tous décédé ne reste que moi. J’oublie tout ça, je peux pas réinventer les mêmes moments je fouille dans les racoins de ma conscience pour trouver de la nouveauté, me souviens des copains qui brûlaient des dollars en papier… Je pense que la schizophrénie m’a infantilisé, longtemps après un moment j’étais incapable de garder un travail. J’étais pas assez mature, la souffrance du schizophrène est difficile à dire, j’ai essayé un peu en ergothérapie, ça m’occupais sans me soulager cet hôpital de jour. Je regrette de pas avoir voyagé plus tôt, mais comment dire à ta mère que tes copains c’étaient des trafiquants de drogue. Maintenant j’ai quitté ce milieu-là y’a longtemps. Je voyage la tête tranquille avec ma sale gueule… Je devrais pas vous faire ce genre de confidence, c’est loin derrière. Je vie sobrement, j’ai quand même détesté mon adolescence. Lentement j’avance dans mon radotage, j’ai pas fait beaucoup mieux cette nuit pas beaucoup de nouveau. Voilà ce seras ça pour tout de suite. Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Vous pouvez continuer j’ai toujours de la difficulté avec les finales. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

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