Bonjour! Aujourd’hui je trouve que la vie est dure. Je cherche autre chose que les clichés de saison… J’écris pas pour m’amuser j’y vais plus profond. J’entends quelques idiots avec les mots d’usages. Je suis à bout, comme tout le monde je vieillis le temps fait son œuvre. Je suis assis tout près de la fenêtre, je regarde les automobiles qui passent, le parc est vide mais éclairé. Les autobus rentrent au garage, le goulag Centre-Sud grouille encore. Je te vois assis au fond du bistro, t’écoute la musique en sirotant une bière pour oublier tes problèmes. Tu cherche une compagne discute avec la barmaid. L’ivresse ne viens plus tu déprime sans chemin pour t’en sortir. Moi je m’en vais, je marche sous les néons fluorescent de la grande ville. Les portes sont ouvertes y’a des affiches qui montrent des filles nues, j’entre pas j’arrête au donuts prend un café et je regarde encore les gens qui passent.  La vitrine est sale des taches de doigts, du papier d’emballage traine par terre. Tu sors te fait un peu bousculer tu file tête baissée sur le trottoir, ce soir tu iras pas dans le quartier latin y’a plus personne pourtant tu ne veux plus rentrer dans ce qui te reste de chez toi. Il fait froid pour te réchauffer tu trouve pas, y’a un cinéma qui passe de vieux film… Tu remonte ton col resserre ta ceinture, tu a les oreilles et les mains gelées, la buée te sors de la bouche, tu fumerais une cigarette tu en a pas les moyens. Ça sert à quoi de rester dehors comme ça, tu t’assois sur un banc froid, les gens te remarquent même pas. Non pas toi tu quêteras pas, ça fait tellement longtemps que t’est seul tu t’arrangeras. La prière c’est pour les gras. Tu marche encore ramasse un beau mégot par terre, tu cherche du feu les passants arrêtent pas, parfois ils rient c’est parce que tu a raison. T’a mal aux pieds il est trop tard pour les refuges. La nuit seras longue tu n’iras pas dans la roulotte. Tu te souviens plus depuis combien de temps tu fait ça… T’a le cœur dur, tu veux pas les entendre, tu cherche juste un endroit. C’est vraiment la nuit t’attend personne en robe d’apparat, t’est juste un petit gars qui est tombé bas, tu y crois plus au bla bla. Bonne journée.

17/10/202