mercredi 1 avril 2020

Maldonne


Bonjour! Bonsoir! Je viens de regarder les deux conférences de presse de nos premiers ministres. Ce que ça me dis c’est que je dois rester chez-nous , l’hôpital je connais trop ça, je vous raconte pas ces heures passées à l’urgence pour des soins psychiatriques… Une civière dans un corridor et d’autre patients qui délirent… Un voyage en ambulance c’est pas des vacances… La dernière fois que je suis allé à l’hôpital c’est à Sainte-Justine pour une journée d’éthique et santé mentale, j’y ai parlé de dévoilement, comment et à qui dire que je souffre de schizophrénie… C’est pas vraiment le temps de décompenser et de développer une psychose. Ce matin il faisait beau soleil j’ai fait le tour du parc maintenant le ciel s’est couvert… J’écris un peu pour oublier l’air du temps, la maladie qui rage et ravage… Dans le parc encore la neige est toute fondue, les gens semblent avoir compris qu’il ne faut pas s’y réunir… Hier je racontais à un ami que je marchais, il m’a encouragé en me disant que bientôt j’allais courir. Je suis confinés ici aussi les visites sont interdites, je crois que quand on a une maladie mentale on deviens plus fragile. Il est presque seize heure, les gens commencent à s’agiter, je sais pas pourquoi on est supposé être sur pause. Je vous envois un « poème »  

Je suis fatigué

Déjà tanné d’être confiné

Je voudrais quitter

j’ai pas d’endroit où aller

le monde est infecté

Je suis fatigué

Le virus a explosé

Vous écrire ça c’est niaisé

La mort va me caresser

Comme une personne agée

Je suis fatigué

C’est les poumons pas le nez

Dehors c’est désolé

Vais-je me rendre à l’été

 Discuter devant un café

J’essais de composer

Sur un vieil air et…

Voilà voilà jouez

Le laisser pas m’emporter

Comme un politicien déchainé

S’occupant de santé

Oui je suis dépassé

Avec mes rimes matinées



Les premiers ministres avec toutes leurs responsabilités diraient que j’écris des idioties… Je pense à la matriarche je suis bien heureux qu’ils soient là pour s’en occuper, mon lecteur de Deux-Montagnes aussi… Justement il me disait que tout va bien aller, qu’on allais s’en souvenir que ça nous ferais une histoire à raconter… J’ai payé mon loyer, j’irai pas dormir dans un refuge et m’infecter… Si vous voulez commenter n’hésitez pas, le vieux poète a souvent besoin d’un avis… Il faut que je me rappelle mon passage en maison de chambres y’a bien des années… Dans le fouillis sur ma table je retrouve des stylos, comme si quelqu’un les avait ramené… C’est pas vraiment le temps de prendre la rue de devenir sans domicile fixe… J’entends les motos qui passent, déjà! Voilà! Votre pauvre fou à terminer, j’écris pas pour avoir des conseils mais juste pour m’exprimer, ça me fait du bien… Quelques mots encore en espérant que ça vous ais plu. Comme toujours je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!

Bernard

1 commentaire:

  1. Une de ces journées plus difficile qui transparaît dans ton texte et c'est bien ainsi. Contente de t'avoir parlé 😍

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