Bonsoir !
Bonjour ! En cette fin d’après-midi je me suis étendus sur le sofa et j’ai
dormis, pas vraiment rêvé je me souviens pas, je me psychanalyserai pas. On m’a
dis qu’être somnambule c’est dangereux. Je vous écris bien éveillé, roadie pour
ces nuits passées à transporter du matériel d’orchestre dans des salles de réceptions.
Je sais pas pourquoi fallait faire ça en vitesse, comme toujours c’était une
job de bras… C’est l’envers de la médaille la musique a beau être douce ça
prend toujours des costauds pas trop sensible pour installer le système de son… La plupart du temps les
salles étaient au deuxième étage, c’était difficile, on livrais le soir pour retourner
chercher le stock la nuit… Ce matin je suis allé voir le campement rue
Notre-Dame, il commence à faire froid, je sais pas si ils sont à l’abri de la
Covid-19… En fin de semaine c’est la paye mensuelle, je sais pas si ça va leurs
donné une chance de trouver un logement, parfois on tombe vite dans les
mauvaises habitudes sans mentionner qu’il faut payer les dettes faites pendant
le mois. Je serais étonné qu’on me dise qu’il y a pas de petits traffic dans le
campement… Je pense à ceux qui gèlent des pieds dans ces tentes humides, les
chauffages d’appoint sont dangereux pour le feu… Je crois quand même qu’il y a
plusieurs itinérants qui marchent la nuit, la rue Notre-Dame à l’est c’est quand
même pratique pour les services des groupes communautaires qui sont tout près…
C’est toujours le journal de mon confinement, l’ami téléphone on deviens vite
muet tellement on a rien a dire… Je pensais au campement de la dernière chance,
c’est pas la dernière c’est la finale, quand on reste trop longtemps dans la
rue on s’en sort pas… Hier avec un copain on parlais de l’impossibilité de
dormir dans les refuges, les grands dortoirs où ça pète et rôte sans parler des
grands intoxiqués qui arrivent la nuit. Je suis loin de mon monde intérieur,
les tentes sont surveillés par les ambulances tout près… Y’a pas vraiment de
grande sensibilité dans ce que je vous écris ce soir, hier dans ma paranoïa j’avais
l’impression d’être un collaborateur au sens qu’on lui donnait à la deuxième
guerre mondiale, c’est pas jolie jolie c’est pourquoi je me questionne sur tout
ce que je fait, je voudrais pas être criminel et irresponsable… La promiscuité
c’est un tue monde, dans les gangs qui se forment la nuit y’a toujours des petits
chefs qui profitent… Quand je regarde ça les maisons de chambres c’est guère
mieux, j’aimerais pas y retourner. Je vais essayer de terminer sur quelque
chose de sensible, je sais que dans la rue ça a pas sa place c’est pour ça qu’on
s’intoxique… Voilà! Pour moi c’est ça ce soir, quelques mots encore en espérant
qu’il y ais pas trop de morts gelés. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu
jusque-là !!! À la prochaine je l’espère !!!
Berna
Triste réalité que ces campements d'itinérants. On les démantelés ici à Gatineau et ils sont réfugiés dans le gros Arena Guertin désaffecté, avec des rideaux entre les lits. On âme e demandé aux équipes de hockey d'aller ailleurs...Au moins, ils sont au chaud la nuit.Salut💜
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