Bonsoir ! Bonjour !
Voilà votre épistolier, je sais pas si on peut appeler ça une correspondance
épistolaire n’en reste pas moins que c’est presque une lettre, une missive. Y’a
toute cette forme du journal presqu’intime, j’arrête les questions. Je pense
que c’est comme ça que je vais vous toucher en y allant au plus près… J’ai
ouvert la fenêtre, un moment cet après midi je sais pas pourquoi je me sentais
coupable. Ma petite voix unique a répondu que j’étais correct que j’avais pas à
m’en faire. J’aime bien savoir que vous m’accompagné, que je ne suis pas seul.
Quoi qu’écrire ça se fait toujours seul ne serait ce que pour écouter les muses
encore ce sont des illusions. Aujourd’hui c’était lundi de congé, pas de
théâtre c’est remis à vendredi. Je sais pas pourquoi ce soir ça me fait mal, y’en
a qui dirais que je suis neurasthénique c’est pas la première fois que j’en
parle… Je vous ménage pas avec mes folies. Souvenir du bistro, il était temps
que j’arrête, j’étais un dérangé dérangeant. Ce soir je suis pas très inspiré,
je pense encore aux funérailles de maman je crois j’ai pas été correct, ça me faisait
mal mais j’ai pas pleuré encore aujourd’hui les larmes ne viennent pas. Je suis
parfois malheureux. Je réinventerai pas le genre y’a longtemps que les poètes
et les écrivains échangent par courriel, si je me souviens bien à l’époque où c’était
expérimental le Conseil des Arts donnait des bourses pour ça aujourd’hui ce
serait comme de subventionner le tricot. Je reviens là-dessus j’écris pas pour
l’argent y’a longtemps que j’aurais arrêté, c’est pour l’expression une forme
de dire apaisant. C’est vrai que si j’y met pas mes tripes c’est pas efficace.
Je préfère la lourdeur à la légèreté. Ça fait que les mots déjà utilisés se
bousculent dans ma tête, ont fait pas du neuf avec du vieux, semble qu’il y a
plusieurs façons de dire la même chose. Je sais plus quoi m’arracher, le poète
était dur pourtant émouvant, je peux, je veux pas faire pareil. Je réinventerai
pas le langage j’en suis incapable, ça aussi je vous l’ai déjà écrits. Ils
voulaient tous être drôle moi je suis triste et ça fait mon affaire. Voilà ! C’est
la chute ! L’épilogue ! La finale ! La conclusion ! Comme toujours je vous
remercie d’avoir lu jusque-là ! À la prochaine !
02/04/2024
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