Bonsoir ! Bonjour ! Déjà deux sessions de formation données,
il en reste une et c’est terminé pour le printemps. Ce soir y’a un magnifique
soleil, j’essaye d’avoir un discours positif. Demain j’irai peut-être m’acheter
une baguette et du fromage. Je suis souvent dans les souvenirs, je me suis
rappelé ce commis caissier à la caisse qui m’appelait ti-pèt d’une façon
méprisante. La caisse est fermée le commis est partis et moi je suis encore
ici. Ce matin dans le journal ils parlaient de l’hôpital Notre-Dame qui dessert
des gens défavorisés. J’ai pas encore vu de châteaux dans Le Goulag Centre-Sud
mais lentement ça se gentrifie des édifices à condo un peu partout. La solitude
semble que je ne serai plus jamais seul pourtant c’est au fond de moi le mal du
solitaire. Je veux surtout pas dire que je suis incompris, toutes ces années a
chercher je ne sais quoi ? L’autre peut être ? Elle avait trouvée le moyen de
briser mon canif, rapidement une autre m’avait acheté un couteau suisse. Je
sais pas, je sais plus à mon âge la musique est moins importante. J’ai ouvert
la fenêtre, un peu d’air frais c’est pas mal. Je sais pas pourquoi cette
semaine dans mon quartier de pauvres j’ai croisé deux très jolies femmes, elles
doivent pas vivre ici. J’irai pas essayer de discuter au bistro, ça cause pas
beaucoup ils sont là pour vendre de l’alcool. La folie elle est
beaucoup là tomber en amour avec une barmaid d’un bar du centre-ville en
sachant que tu peux pas lui dire un mot et que de toute façon tu est trop saoul
pour savoir ce que tu dis. Je ne bois plus mais toutes ces années m’ont marquées.
Dehors un itinérant a ramassé assez d’argent pour se payer un dix onces de
rhum, ça va juste l’aider a couler un peu plus profond. Au fond ils veulent
rien sentir, s’anesthésier et respirer.
J’ai jamais compris la fascination affective qu’exerçais un staff de bar. Je
préfère quand même regarder mon écran d’ordinateur que le miroir et les
bouteilles d’un bar. J’évite les lieux sombres j’ai trop donné là. On vois
rien, le bar que je fréquentais est disparus. Voilà! C’est la chute ! L’épilogue
! La finale ! La conclusion ! Comme toujours je vous remercie d’avoir lu
jusque-là ! Au revoir ! À bientôt ! À la prochaine !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire