mercredi 16 septembre 2020

Locasse


Bonsoir! Bonjour! Ce soir c’est difficile je suis vide. Je continue ce « journal », j’y vais le voisin sort sur la passerelle et engueule ses copains les itinérants dans un langage incompréhensible… Des pareils qui s’envoient la balle… Demain il va faire frais, je pense toujours aux campeurs de la rue Notre-Dame… Tout ceux aussi qui voient l’hiver arrivé sans abri, plusieurs n’ont que des chaussures , dehors les bottes sur la glace c’est long longtemps et encore tu est chanceux si tu en a plusieurs n’ont que des chaussures de sport… T’arrête de marcher et tu te fais des engelures… Je regarde la télévision j’aime bien quand y’a des images d’aéroports et d’avions… La Covid-19 comment ça se vie l’hiver, elle est arrivée au printemps tout s’est arrêté et en ce moment y’a de la difficulté à redémarrer. Je pense que le voisin essais d’identifier et de parler à ceux qui le poursuivent, c’est de la schizophrénie… Je veux pas flirter avec la psychose par manque d’inspiration… L’héroinomane me racontais des histoires quand il me disait étudier gratuitement, selon lui les femmes trouvaient passionnantes sa vie de voleur de pharmacie maintenant sur méthadone ça fait trente ans de ça je sais pas ce qu’il est devenus… Je suis content d’être sortis de cette maison de chambres, la logeuse s’occupait pas trop de moi, j’essais d’en demander le moins possible au médecin et aux travailleuses sociales… J’écoute ce que mon groupe veux bien me dire c’est mieux comme ça. J’aime bien ce que je fait avec le Centre d’Apprentissage Santé et Rétablissement, Recovery College. J’apprend toujours et je me rétablis ça fait des années que j’ai été hospitalisé, la folie me guette pas trop, j’aime bien mon studio et je suis toujours vivant j’espère le rester assez longtemps pour la pension… Ouais! Je me répète… Je trouve toujours difficile d’entendre ceux qui disent que la Covid-19 c’est une vue de l’esprit y’a des morts de trop, faut protéger nos semblables et respecter les consignes. Je reste chez moi de peur d’être infecté je vous l’ai déjà raconté… Je suis désolé je vous étire ça pour rien c’est ce qui arrive quand on veux faire l’intéressant, je vous ai donné tout mes souvenirs comme le bluesman qui vends son âme au diable, ici c’est pas le Mississipi c’est le fleuve Saint-Laurent on y travaille encore à fond de cale…Voilà! La rue est très bruyante, je pense à mon collègue formateur, je sais pas pourquoi j’associe ça… Quelques mots encore, comment vous raconter le quartier qui change en même temps qu’il est déserté… Un journaliste écrivais que c’est un asile psychiatrique à ciel ouvert enfin faut bien vivre quelques part, je crois que les maisons de chambre, j’y reviens, sont au centre-ville dans ce que j’appelle le goulag occidental. N’hésitez pas à me critiquer où à me commenter. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère !!! Au revoir!!!
Bernard




1 commentaire:

  1. Pas drôle pour ces itinérants pour qui le froid est l'ennemi. Espérons qu'il vont leur trouver un abri au chaud. Pour ton blog, tu pourrais essayer de regrouper deux jours d'écriture résumés en un seul texte, un exercice à faire...😉 Nous passons la journée avec notre petit Thomas.Bonne journée 🌞

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