lundi 12 décembre 2016

Au présent


Bonsoir! Bonjour! À soir je suis à boutte, j’ai pas dormis hier, m’a dire comme l’autre ils passent la gratte et pour ceux qui font la fête y’a pas de nez rouge ce soir. Je me suis mis en bedaine, j’ai l’air d’un gros bougon. Semble qu’ils vont ramasser la neige demain… Je fais tremper la vaisselle… Quatorze centimètres de neige aujourd’hui. Jeudi je donne une entrevue j’ai peur que ce soit pour me couler moi et mon goulag occidental enfin je vais la faire je crois pas que ce soit très grave. Je cherche à montrer de la sensibilité comment mettre un mot sur ce que je sens, je ressent quand je suis fatigué comme en ce moment. C’est l’angoisse, j’ai le gout de prendre la fuite je sais pas vers où… De toute façon le loyer est payé et j’ai nulle part où aller j’ai pas envie d’aller vivre une psychose en terre étrangère. Les verbes doivent être au présent, c’est une difficulté je conjugue très mal… La vaisselle est lavé, je l’ai fait pendant qu’à la télé ils parlent des réfugiés, je sais pas qui à part moi écoute les actualités, je discute presque jamais de ça mais parait qu’en société ça prend un niveau de littératie, si on peut dire, semblable à celui d’une classe sociale moyenne… Une autre chose qui m’énerve c’est ceux qui se promènent à bicyclette dans la neige, je l’ai déjà écrit… Le store est ouvert, la fatigue semble vouloir s’éloigner c’est probablement l’éclairage de l’écran… J’attends encore mon recueil de Spirou… On m’a pas reparlé du texte que j’ai écrit pour mes humeurs culturelles sur un roman de Henning Mankell. Je téléphone demain au responsable pour savoir ce que ça deviens. Mais oui c’est l’hiver dans le goulag occidental, j’habite sur une île humide même l’hiver. Si y’a personne qui sait lire ça donne quoi d’écrire? La neige a cessé, l’éclat des lampadaires reflètent sur le blanc, c’est plus clair au bord du parc, le jour le plus court s’en viens après les journées vont s’étirer, une vieille estie de thématique dont je suis incapable de me passer. Ce matin je pensais à comment on est bien en enfance… Le goulag occidental c’est pas le grand lac des esclaves, c’est pas aussi froid quand même on est loin de l’équateur. Ici dans l’ouest il fait moins trente-trois on retrouve des gens morts gelés. Ça me fait changer d’avis sur mes désirs de départ j’ai pas envie qu’on me retrouve gelé dans une congère sur le bord de la rue. J’aimerais ça écrire fort et dire, dire, dire à quoi je veux en venir, la répétition mon’Onk ça me connais. Les petits gars vont pas à l’école et font des buttes pour s’amuser… Je sais pas comment ça se présente pour les enfants en Outaouais. Je termine lentement, la circulation automobile est déjà tranquille. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Je vous reviens bientôt!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!

Bernard

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire