Bonjour ! J’espère que vous passez un beau matin. Je rêve
encore et toujours de voyage, je partirai au bon moment. C’est toujours la même
tentative de nommer mon monde intérieur d’exactement et précisément écrire ce
qui se passe en moi. Hier j’ai écouté des extraits des œuvres de Miron, Godin,
et Duguay. J’ai à écrire beaucoup pour égaler ces maîtres. Je crois qu’on ne
deviens pas poète on l’est et souvent la folie règne dans notre tête. Les
seules institutions qui ont voulus de moi c’est celles qui donnaient des soins
de santé mentale on est loin du conservatoire. Ces jours ci ils, ils étant les
médias, ont beaucoup parlé des transfuges de classes, moi j’ai pas réussis cet
exercice je suis resté de la classe des pauvres c’est pas faute d’avoir essayé,
au travers de mes dérives j’ai essayé de « créer » rien de tout ça n’est
resté autour de moi personne n’avait cette sensibilité, du moins c’est ce que
je crois. Parfois je crois avoir été un lumpen prolétaire mais pas tout à fait
un voyou. Je suis pas Jean Genet ni Denis Vanier pas plus un rocker sanctifié
de Francoeur je suis moi Saulnier. Un pauvre cabot à lunettes, pour plusieurs
la poésie c’est les fleurs on cherche a faire rimer les vers avec Baudelaire.
Cette semaine j’ai pensé au poète assassin Jack Henry Abbott, Mailer trouvait
qu’il avait une belle plume mais c’était un meurtrier. Comme vous voyez j’ai
toujours la même marotte. L’orgueil voilà ce qui me ronge, je lis comme une
éponge… et je vous écris pas songe. C’est assez terrible la dégaine qu’on avait
dans les années soixante dix comme si on cultivait les cheveux longs et la
laideur. Ce matin dehors le ciel est bleu y’a une belle lumière. C’est étrange
je me sent comme en voyage en Europe, je suis détendus… Je regarde passés les
voiture, les motos, les scooters, comme une femme accotée sur le bord de sa
fenêtre. En attendant que les camps de jour ouvrent les enfants jouent dehors.
Moi je participais pas au camp on jouait avec les copains. C’est comme ça que j’ai
appris a m’ennuyer. J’avais la tête dans les nuages jusqu’au moment où la folle
du logis s’est emballée depuis ce temps ça n’a pas arrêté. Mais oui c’est l’été.
Le temps de la crème glacée. Voilà c’est terminé bonne journée.
27/06/2024
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