jeudi 4 mars 2021

Battu

 

 Bonsoir ! Bonjour ! Y’a tu quelqu’un qui viendrais me chercher à soir je suis battu. Je sais c’est le confinement et ses règles strictes. Je vais faire ma nuit… C’est mon journal du temps, j’ai mis la télé sur le match de hockey… Ce soir chez moi ça sent bon … Je vous écris et j’écoute la description du match… Aux actualités françaises ils racontaient qu’il y a de l’huile de palme dans le beurre canadien il est dur à tartiner … J’ai regarder l’emballage y’en a pas, je pense à ce qu’ils font du beurre dans le film Dernier tango à Paris. J’ai pris de l’acétaminophène ça me fait du bien. Bientôt ce seras l’heure du couvre-feu, j’aurai personne à qui raconter ça ce temps de pandémie, je l’écris de toute façon je suis seul. Je parle à l’ami sclérosé je crois que ça lui fait plaisir quand je lui téléphone. Le confinement, la covid-19 ça ressemble un peu à ce qu’il vie depuis des années,  je vais vers mon monde intérieur ce qui est pas la solution la plus facile pour écrire. J’ai beaucoup de difficulté à apprendre mon monologue… La semaine prochaine je rencontre la metteur en scène … Je vais persévérer ça va surement donner quelque-chose, un personnage voilà ce que je vais jouer… C’est étrange l’écriture m’apaise, j’ai l’âme vide, le sentiment pas important, c’est difficile de me triturer l’intérieur, je m’appelle pas Brel. Je pense que je peux pas écrire un texte sans mentionner la France et Paris. Le midi je regarde les actualités de TV5 le soir aussi, je viens de terminer la lecture de L’OBS de la semaine, c’est de la folie cette obsession française mais je préfère ça au monde anglophone. Quand aux actualités d’ici tout tourne autour de la covid, des variants, je vais m’isoler… Parfois je me sent brisé, cassé la douleur intérieure m’emporte c’est pas une question de sentiment, c’est de l’émotion que j’aimerais vous traduire, vous écrire de la façon la plus pure, c’est difficile. Je dois accueillir les mots en souhaitant que ce sois les bons. L’émotion dure pas elle se promène de haut en bas de gauche à droite c’est à se rouler par terre, souvenir de ce temps où je pouvais pas rester à la maison sans me sentir coupable. Maintenant je suis un jeune retraité et personne peut me forcer à me rendre où je ne veux pas aller. Encore ce soir je mentionnerai pas mes folies oui y’a la maladie mais y’a d’autre obsession que je transforme avec et par l’écriture, c’est difficile de les nommer c’est de l’ordre de l’addiction de la toxicomanie, je dois rester dans le réel … Voilà! Je suis presque rendu à la conclusion, c’est toujours très difficile ça dois se détacher comme une île et vous laisser muet et immobile, je vous aurai écris. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! Ça y est c’est terminé à la prochaine je l’espère !!!

Bernard


1 commentaire:

  1. Je pense souvent aux personnes prisonnières dans leur corps avec ces maladies dégénératives. Une de mes connaissances a appris qu'elle a la SLA...On doit se sentir privilégié d'être en santé,surtout ces temps-ci. Nous avons tous hâte au printemps qui s'en vient,je pense à mon jardin. Il est très bien ton texte🌸Bonne journée

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