Bonsoir ! Bonjour ! Y’a tu quelqu’un qui
viendrais me chercher à soir je suis battu. Je sais c’est le confinement et ses
règles strictes. Je vais faire ma nuit… C’est mon journal du temps, j’ai mis la
télé sur le match de hockey… Ce soir chez moi ça sent bon … Je vous écris et j’écoute
la description du match… Aux actualités françaises ils racontaient qu’il y a de
l’huile de palme dans le beurre canadien il est dur à tartiner … J’ai regarder
l’emballage y’en a pas, je pense à ce qu’ils font du beurre dans le film
Dernier tango à Paris. J’ai pris de l’acétaminophène ça me fait du bien. Bientôt
ce seras l’heure du couvre-feu, j’aurai personne à qui raconter ça ce temps de
pandémie, je l’écris de toute façon je suis seul. Je parle à l’ami sclérosé je
crois que ça lui fait plaisir quand je lui téléphone. Le confinement, la covid-19
ça ressemble un peu à ce qu’il vie depuis des années, je vais vers mon monde intérieur ce qui est pas
la solution la plus facile pour écrire. J’ai beaucoup de difficulté à apprendre
mon monologue… La semaine prochaine je rencontre la metteur en scène … Je vais
persévérer ça va surement donner quelque-chose, un personnage voilà ce que je
vais jouer… C’est étrange l’écriture m’apaise, j’ai l’âme vide, le sentiment
pas important, c’est difficile de me triturer l’intérieur, je m’appelle pas
Brel. Je pense que je peux pas écrire un texte sans mentionner la France et
Paris. Le midi je regarde les actualités de TV5 le soir aussi, je viens de
terminer la lecture de L’OBS de la semaine, c’est de la folie cette obsession
française mais je préfère ça au monde anglophone. Quand aux actualités d’ici
tout tourne autour de la covid, des variants, je vais m’isoler… Parfois je me
sent brisé, cassé la douleur intérieure m’emporte c’est pas une question de
sentiment, c’est de l’émotion que j’aimerais vous traduire, vous écrire de la
façon la plus pure, c’est difficile. Je dois accueillir les mots en souhaitant
que ce sois les bons. L’émotion dure pas elle se promène de haut en bas de
gauche à droite c’est à se rouler par terre, souvenir de ce temps où je pouvais
pas rester à la maison sans me sentir coupable. Maintenant je suis un jeune
retraité et personne peut me forcer à me rendre où je ne veux pas aller. Encore
ce soir je mentionnerai pas mes folies oui y’a la maladie mais y’a d’autre obsession
que je transforme avec et par l’écriture, c’est difficile de les nommer c’est
de l’ordre de l’addiction de la toxicomanie, je dois rester dans le réel …
Voilà! Je suis presque rendu à la conclusion, c’est toujours très difficile ça dois
se détacher comme une île et vous laisser muet et immobile, je vous aurai
écris. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! Ça y est c’est
terminé à la prochaine je l’espère !!!
Bernard
Je pense souvent aux personnes prisonnières dans leur corps avec ces maladies dégénératives. Une de mes connaissances a appris qu'elle a la SLA...On doit se sentir privilégié d'être en santé,surtout ces temps-ci. Nous avons tous hâte au printemps qui s'en vient,je pense à mon jardin. Il est très bien ton texte🌸Bonne journée
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