Bonjour! Bonsoir! Je vous écris de la
nuit,lentement j'essais de trouver quelque chose d'intéressant a vous faire
lire. La défaite du Canadien 1 à 0 ? J'ai de la difficulté a vous parler de mon
quotidien.J'ai fait des démarches pour qu'on me rembourse mon titre de
transport.Faut passé par le médecin. Ce matin je prend conscience que mon propos
est toujours le même. Non! Non! Je vous parlerai pas de PKP.Je vous ai abandonné
en cour de route. J'ai dormis toute la nuit.Le goulag occidental est tranquille
ce matin.Je fait des phrases pour remplir. J'écris n'importe quoi on m'invite à
des évènements littéraires mais c'est à Paris, un peu loin.J'ai peur qu'une
dangereuse crapule qu'un psycopathe entre en contact avec moi. Me suis fait un
café,il est tard dans la matinée c'est comme si je n'avais plus de souvenirs.
Les journées passées à la bibliothèque de l'école. La lecture des Martine de ma
soeur à la maison, les miniatures d'avions de voitures a coller,tout ça c'est
déjà loin.Ce matin je suis aussi vide que dans la nuit, je pense à quand je
sautais des clôtures avec Michel mon ami d'enfance...Je suis triste je sais pas
pourquoi, triste et nostalgique en pensant au Montréal-Nord de mon enfance
c'étais pas un repaire de gang. VLB y habitais aussi et c'est sur une de ses
rues que le FLQ avait caché Pierre Laporte. Montréal-Nord c'était aussi une
terre d'accueil pour les italiens, les gens des régions, le bas du fleuve, le
Lac Saint-Jean qui venait se faire une vie en ville loin de la province. Il est
presque midi y'a pas de courrier.Je sais pas pourquoi j'ai une urgence
d'écrire.Ai pris une douche. J'entend mon frère crier Meman! Quand il en avait
assez que je joue avec lui. Ce midi c'est nuageux comme à Londres. Le goulag
occidental c'est la capitale de la pauvreté, de l'itinérance, les trottoirs sont
peuplés de gens qui ne savent que faire ou aller plusieurs se disent qu'ils vont
s'en sortir seul, c'est impossible.Plutôt que de prendre mon temps je vous écris
ça à la va-vite pourtant... Le gars de Terrebonne m'appelait le gars de la
ville, c'est vrai que j'ai passé plus de temps au goulag occidental de Montréal
que dans la banlieue. C'est la relève pour le chauffeur d'autobus. Je me suis
parfumé je déteste pas avoir un bon parfum.Ça a ni queue ni tête ce que je vous
écris. Je me rappelle je portais des souliers avec des fers ma mère m'avait
envoyé faire une course, j'ai couru et j'ai glissé je me suis violemment cogné
la tête sur le trottoir, j'ai mêlé la salade et le choux je crois que c'est là
que je suis devenus fou. C'est tout pour aujourd'hui, j'attend vos commentaires,
merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
Bernard
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