mercredi 6 novembre 2024

 

Bonjour ! Je sors de mon mutisme pour signaler la mort du grand poète rock-n-roll Lucien Francoeur. Ça fait des années qu’une anthologie, Entre cuir et peau, de son œuvre est sur ma table. J’aimais y revenir à Lucien, j’aurais aimé le rencontrer. Je me souviens qu’avec Aut’ Chose j’avais assisté à leurs spectacles. Francoeur avait éclairé le Québec sur Kerouac, Ginsberg, Ferlinghetti et beaucoup d’autre. Un vrai rocker ça donne des coups de poings sur la gueule il l’avait fait sur Vanier. Quand il disait « prend une chance avec moé » c’étais pas que pour les petites filles mais pour prendre la chance de la lecture. C’est une école dont Biz et Goudreault ont hérité. La Californie, Jim Morrisson souvent on les voit et les entends mais les incultes sont incapables de mettre un nom dessus, j’entends « Rock-n-roll will never die » de Neil Young. Francoeur a toujours dis qu’il était un bum et que c’était ça ! Je parlerai pas pour lui il meurt mais sa poésie, sa parole reste vivante. Miron avait reconnu sa poésie de désespérado. Il était le beat après le beat, en show il choquait les matantes de Michel Louvain. Il avait tout fait et se tuait à mille milles à l’heure son cœur douloureux se libérais avec les substances. Il était l’Amérique rock française… Il enseignait faut avoir grand cœur pour enseigner passer son savoir. Une pièce de lui avec Stephen Faulkner, Café Rimbaud a été oublié mais c’était de la beauté. On pense aussi aux Sex Pistols à Lou Reed et son « Wild Side » . On y reviendras à sa poésie libre à mort. J’ai jamais beaucoup aimé les motards mais de la trempe des Francoeur ça nous en prendrais plusieurs, ça reste un maître. J’ai de la peine mais je crois qu’il avait mené son œuvre à bout pour l’honorer j’aimerais aller prendre une bouteille de Coke accoté sur un vieux juke-box. Je le suivrai pas dans son sentier gelé il faut une grande force. Pourtant je peux pas m’empêcher de me questionner sur ce qu’aurais été son œuvre sans les substances. Il faut un peu aimer pour vivre comme ça toujours sur le fil du couteau. En cette journée suivant l’élection américaine je vous conseillerais la lecture de « The future is now ». J’offre mes condoléances à sa femme et à sa fille.

06/11/2024 


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