Bonjour ! Je sors de mon mutisme pour signaler la mort du
grand poète rock-n-roll Lucien Francoeur. Ça fait des années qu’une anthologie,
Entre cuir et peau, de son œuvre est sur ma table. J’aimais y revenir à Lucien,
j’aurais aimé le rencontrer. Je me souviens qu’avec Aut’ Chose j’avais assisté
à leurs spectacles. Francoeur avait éclairé le Québec sur Kerouac, Ginsberg,
Ferlinghetti et beaucoup d’autre. Un vrai rocker ça donne des coups de poings
sur la gueule il l’avait fait sur Vanier. Quand il disait « prend une
chance avec moé » c’étais pas que pour les petites filles mais pour
prendre la chance de la lecture. C’est une école dont Biz et Goudreault ont
hérité. La Californie, Jim Morrisson souvent on les voit et les entends mais
les incultes sont incapables de mettre un nom dessus, j’entends « Rock-n-roll
will never die » de Neil Young. Francoeur a toujours dis qu’il était un
bum et que c’était ça ! Je parlerai pas pour lui il meurt mais sa poésie, sa
parole reste vivante. Miron avait reconnu sa poésie de désespérado. Il était le
beat après le beat, en show il choquait les matantes de Michel Louvain. Il
avait tout fait et se tuait à mille milles à l’heure son cœur douloureux se
libérais avec les substances. Il était l’Amérique rock française… Il enseignait
faut avoir grand cœur pour enseigner passer son savoir. Une pièce de lui avec
Stephen Faulkner, Café Rimbaud a été oublié mais c’était de la beauté. On pense
aussi aux Sex Pistols à Lou Reed et son « Wild Side » . On y
reviendras à sa poésie libre à mort. J’ai jamais beaucoup aimé les motards mais
de la trempe des Francoeur ça nous en prendrais plusieurs, ça reste un maître.
J’ai de la peine mais je crois qu’il avait mené son œuvre à bout pour l’honorer
j’aimerais aller prendre une bouteille de Coke accoté sur un vieux juke-box. Je
le suivrai pas dans son sentier gelé il faut une grande force. Pourtant je peux
pas m’empêcher de me questionner sur ce qu’aurais été son œuvre sans les
substances. Il faut un peu aimer pour vivre comme ça toujours sur le fil du
couteau. En cette journée suivant l’élection américaine je vous conseillerais
la lecture de « The future is now ». J’offre mes condoléances à sa
femme et à sa fille.
06/11/2024