Bonjour!
Bonsoir! Vendredi après-midi, ce matin on m’a demandé si je buvais beaucoup de
bière, la personne semble pas comprendre que je suis alcoolique… J’ai dû
insister pour dire que j’en bois pas du tout. Au fond c’est moi qui dois le
savoir que je suis alcoolique, les autre c’est pas important… Ça me fait mal
quand on met en doute mon abstinence. J’ai pas envie d’aller me tuer dans l’alcool…
Je pense à ce guitariste que j’ai croisé dans mes années de galère, il ne
buvait pas… Cet après-midi je réfléchis j’ai mal, je me sens lourd… Mon dieu
faites donc pour que j’y aille pas, je sais que le vendredi après-midi vers
trois heure les bistros se remplissent, me souviens de cette barmaid qui m’avait
signalé que le bar étais fait pour boire pas pour jaser. Je suis certain que je
vous l’ai déjà écrit… J’ai téléphoné aux
amis… Y’a rien de bon dans la consommation d’alcool. J’écoute ma petite voix
intérieure qui me dis n’y va pas… Pas aujourd’hui en tout cas… Pas plus dans le
temps des fêtes. Je me souviens comment je suis détestable quand je bois. Je
vais changer de propos je vous en ai assez dis. Je pense à l’ami qui rentrais
de travailler s’achetait un six pack et un peu de coke et y passait la soirée…
J’ai de la peine je veux pas faire ça. L’abstinence c’est parfois difficile. Je
suis mieux de rester à jeun si je veux prendre l’avion dans trois mois… Je m’en
vais vers mon senti, si je me saoule y’auras personne… Les cravings ça dure
pas, je vous l’écris là… Je sais pas comment faire pour changer de propos,
mettre un peu de lumière et d’espoir là-dedans un jour à la fois… Souvenir de
Besançon l’hiver dans la neige, c’était un beau voyage, la fondation de la
psychiatrie citoyenne que plus personne ne semble mettre de l’avant, y’avait de
belles promesses mais on semble revenus aux bonnes vieilles méthodes. Quoi que
la pleine citoyenneté et mon implication me permettent le rétablissement. À
bien y pensés j’irai pas, je veux pas briser tous ces beaux vingt-quatre heure.
Je suis pas guéris je prie… C’est un alcoolique qui dans les années soixante a
lancé la réforme des soins de santé mentale, dans la postface on dit qu’il
était guéris, je crois pas qu’une chose pareille soit possible. Au fond c’est
émotif mon affaire si vous lisez ça faites-moi signe pour me montrer que je
suis pas seul. La paranoïa a ça de bon, j’ai pleinement conscience que si j’y
retourne je vais mourir. Bon! Je lâche prise… Je suis impuissant devant l’alcool.
Je vous aurai encore une fois entretenu à propos de la pire des obsessions. Je
vais terminer en récitant la prière de la sérénité « Mon Dieu donnez-moi
la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer
les choses que je peux, et la sagesse d’en connaitre la différence ».
Bernard
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