Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui j’ai installé l’arbre de Noël, lentement l’après-midi
passe. Le président français a fait son discours, ça semble pas avoir calmé la
grogne… J’essaye de trouver quelque chose à écrire… Le soleil se couche déjà,
les journées sont de plus en plus courtes. Souvenir d’un temps où un disque, un
record trente trois tours meublait la journée… Y’avait aussi à Radio-Canada l’excellente
émission Bouchées Double avec les regrettés Chantal Joli et Jean-François Doré.
J’étais jeune ma folie étais légère, j’aimais beaucoup les écouter, ils en ont
fait connaitre d’excellent artistes français… J’étais dans la vingtaine encore
heureux… Voilà encore de la nostalgie, j’avais pas commencé à courir les
hôpitaux à consulter pour cette saloperie de maladie mentale, tout s’est brisé…
Quand même aujourd’hui je me rétablis, le temps a passé il ne me reste plus
beaucoup de temps. J’ai peur de la mort pourtant ça va mieux… J’ai plus de
psychose, plus de dépression alcoolique… Je pense que les enfants vont recevoir
le recueil Spirou bientôt, je vie moins
le poids de la solitude, l’angoisse d’être seul et la peur de devenir ce que je
ne veux pas… Devenir, voilà un mot exigeant, je suis pas grand-chose, juste un
homme qui a vécu… Noël qui arrive déjà dans quelques jours, ceux qui se sont
fait des familles sont certainement heureux. Je vous écris ça et je me sens
triste pourtant le bonheur est là. Le
jour de l’an où pépère nous bénissait et nous souhaitait du succès dans nos
études et dans nos entreprises. J’étais trop jeune pour comprendre… J’en ai pas
eu de succès, la seule chose que j’ai réussis c’est d’écrire et encore… J’étais
un grand bum… On aimait bien ces chansonniers aux histoires alcoolisées. Quand
j’ai commencé à consulter, je me suis intéressé au monde de la psychiatrie à
ses icônes, de Nelligan à Camille Claudel, de Claude Gauvreau au Docteur
Ferron, sans parler de Lacan Freud et Foucault, Deleuze aussi j’y ai pas
compris grand-chose mais ce sont des hommes et des femmes qui créaient. Je peux
pas vous écrire sur mon inconscient sinon il ne le serait plus et je
deviendrais encore plus fou… J’ai pas de génie, j’aurais bien aimé, j’ai cessé
de m’intoxiquer c’est à ça que sers mon écriture… J’ai survécu jusqu’à aujourd’hui,
je mène plus une vie de chien. Je pense quand même à ma peur de la
psychanalyse. J’en ai pas fait, je consultais en racontant mon désespoir, le
psy me prescrivait un antipsychotique et j’allais vivre ma peur dans mon studio
accompagné des coquerelles. Les lampadaires viennent d’allumer, j’aurai encore
écris quelques mots pour ceux qui veulent savoir avec quoi c’est illustré c’est
la statut de Pinel à Paris… L’hôpital Pinel à Montréal voilà un endroit que j’ai
heureusement évité. Je suis rendu maintenant à la chute, quelques mots encore
pour dire… Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Continuer y’en
a plus pour long, parfois je termine comme ça. À la prochaine j’espère!!!
Ciao!!!
Bernard
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