Bonjour!
Bonsoir! La neige a fondue mais tout est glacé, ai visionné en rafale des
émissions de voyage. Lentement je lis mon guide de San Francisco. J’ai plus mal
à l’estomac, on approche du jour de l’an. Ce matin je me suis fait cadeau d’un
livre, un roman policier… Trois mois encore avant de partir, je crois qu’entretemps
je vais avoir des activités. Les gens promènent leurs chiens, le ciel semble
vouloir se dégagé, j’essais de vous décrire mon monde intérieur mon état émotif…
Je pense à ces familles avec les enfants en congé de classe… Moi je suis seul,
je vais peut-être aller voir l’exposition Calder au Musée des Beaux-Arts. J’écoute
ce que mon âme me dis elle est bleu comme dans blues, un état musical comme si
elle avait perdu sa femme, ici on est loin du delta ce qui parle c’est la glace
sur le fleuve, y’a longtemps déjà y’avait des ponts de glace avant la
construction du pont Jacques-Cartier. Je pense au docteur Ferron qui tenais
cabinet à Longueuil, c’était avant que je vienne au monde. Je vous ai jamais je
crois parlé de ma poursuite de l’homme de lettre qu’est Lucien Francoeur, je m’était
inscrit au cégep en espérant le rencontrer c’est jamais arrivé. Il enseignait
je ne sais plus où… J’écris quand même sans avoir eu ses conseils, me semble qu’il
aurait été un bon mentor. Les collèges sont remplis de poètes, moi dans l’écriture
j’ai toujours vécu la solitude, j’ai écrit beaucoup de bêtises, des insultes
aux femmes entre autre, je le regrette. J’ai longtemps confondues la vie rock’n’roll
et la vie de poète, la souffrance qui va avec la création. Au cas où y’aurais
des naïfs comme moi qui lisent, c’est pas vrai que les études sont gratuites au
Québec, souvent les étudiants pas de bourse travaillent, c’est difficile… Vous
ne me verrez pas écrire que je suis autodidacte, d’habitude ceux qui disent ça
c’est pour excuser une mauvaise façon de faire, un manque dans leurs créations.
Comment écrire que parfois je veux avoir une plume châtié comme dans un langage
châtié, pourtant la poésie est souvent cruelle avec sa langue destructrice et
nihiliste elle emporte les mots durs et les qualificatifs malheureux. J’ai pas
à me démolir pour écrire, l’œuvre de l’autre est pas la mienne, l’époque est
cruelle et fait mal. Vous voulez tellement rire que je pleure, les mots doux c’est
pas pour bientôt. Cet après-midi on voie le soleil d’hiver… Je pense à la shop
de chaloupes à Verchères qu’un ami m’a fait connaitre, le travail du bois, son
grain peut être poétique, l’usure de la main sur le pin, les échardes et les
soins. Nous voilà de retour au fleuve, le port avec ses bateaux d’acier aux écrous
qui gèlent les mains à en crever. La mer est loin, le courant nous parle nous
égare dans une espèce d’hypothermie, voilà on meurt… Je termine ici avec cette
chute. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
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