samedi 29 décembre 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! La neige a fondue mais tout est glacé, ai visionné en rafale des émissions de voyage. Lentement je lis mon guide de San Francisco. J’ai plus mal à l’estomac, on approche du jour de l’an. Ce matin je me suis fait cadeau d’un livre, un roman policier… Trois mois encore avant de partir, je crois qu’entretemps je vais avoir des activités. Les gens promènent leurs chiens, le ciel semble vouloir se dégagé, j’essais de vous décrire mon monde intérieur mon état émotif… Je pense à ces familles avec les enfants en congé de classe… Moi je suis seul, je vais peut-être aller voir l’exposition Calder au Musée des Beaux-Arts. J’écoute ce que mon âme me dis elle est bleu comme dans blues, un état musical comme si elle avait perdu sa femme, ici on est loin du delta ce qui parle c’est la glace sur le fleuve, y’a longtemps déjà y’avait des ponts de glace avant la construction du pont Jacques-Cartier. Je pense au docteur Ferron qui tenais cabinet à Longueuil, c’était avant que je vienne au monde. Je vous ai jamais je crois parlé de ma poursuite de l’homme de lettre qu’est Lucien Francoeur, je m’était inscrit au cégep en espérant le rencontrer c’est jamais arrivé. Il enseignait je ne sais plus où… J’écris quand même sans avoir eu ses conseils, me semble qu’il aurait été un bon mentor. Les collèges sont remplis de poètes, moi dans l’écriture j’ai toujours vécu la solitude, j’ai écrit beaucoup de bêtises, des insultes aux femmes entre autre, je le regrette. J’ai longtemps confondues la vie rock’n’roll et la vie de poète, la souffrance qui va avec la création. Au cas où y’aurais des naïfs comme moi qui lisent, c’est pas vrai que les études sont gratuites au Québec, souvent les étudiants pas de bourse travaillent, c’est difficile… Vous ne me verrez pas écrire que je suis autodidacte, d’habitude ceux qui disent ça c’est pour excuser une mauvaise façon de faire, un manque dans leurs créations. Comment écrire que parfois je veux avoir une plume châtié comme dans un langage châtié, pourtant la poésie est souvent cruelle avec sa langue destructrice et nihiliste elle emporte les mots durs et les qualificatifs malheureux. J’ai pas à me démolir pour écrire, l’œuvre de l’autre est pas la mienne, l’époque est cruelle et fait mal. Vous voulez tellement rire que je pleure, les mots doux c’est pas pour bientôt. Cet après-midi on voie le soleil d’hiver… Je pense à la shop de chaloupes à Verchères qu’un ami m’a fait connaitre, le travail du bois, son grain peut être poétique, l’usure de la main sur le pin, les échardes et les soins. Nous voilà de retour au fleuve, le port avec ses bateaux d’acier aux écrous qui gèlent les mains à en crever. La mer est loin, le courant nous parle nous égare dans une espèce d’hypothermie, voilà on meurt… Je termine ici avec cette chute. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard

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