lundi 22 mars 2021

Retaille

 

Bonsoir ! Bonjour ! Je vous écris comme la couturière fabrique des retailles et en fait des chiffons aux couleurs des vêtements. C’est toujours mon journal du confinement j’aimerais bien que ce sois un texte savant, mais non, j’ai lu L’Évasion d’Arthur du fils du praticien ressource retraité de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont c’est un bon roman mais pas marquant… Ce midi pour la semaine des travailleurs sociaux y’avait une conférence de David Goudreault sur la littérature et l’écriture comme pratique dans le travail social. J’ai pas pu lui parler, je cherche à lui dire que comme lui je trouve la poésie importante dans le rétablissement mais je me questionne sur l’après en pensant à cette mère de famille à qui on cherchait a faire découvrir l’art et qui relançais avec un appel pour avoir de la nourriture pour ses enfants… J’oserai pas vous écrire sur la prison je connais pas ça mais je suis pas certain que c’est eux qui ont le plus besoin de poésie, en ces temps de pandémie je la cherche la poésie pas nécessairement celle au rythme de vie de rock star, pour ça on a le rocker sanctifié Lucien Francoeur et je me questionne toujours sur ce qu’est devenus Léo Lévesque. Les cols bleu sont pas très poétique dans leurs tracteurs, là aussi consommateur de poèmes on prend pas le temps d’en écrire, monsieur Goudreault disait que la poésie c’est la liberté qu’elle peux prendre toute les formes qu’il n’y a que le désir… N’empêche je doute toujours … Ouais! Écrire des poèmes carcéraux après avoir été condamné pour quelques homicides ça ramène pas les morts, c’est facile de dire qu’il faut pardonner mais la mort c’est assez définitif… Je lis il ne me reste que ça semble que ça aide à changer, j’ai entamé ma carrière de poète un peu tard, ce que j’ai à dire au plus jeune c’est qu’ils peuvent se rétablir de ne pas perdre espoir, la difficulté c’est de ne pas faire de morale. Je pense à tous ces drames qu’il faut survivre malgré tout en cherchant le bonheur sans savoir où il est. Demain c’est le tournage du monologue ce seras pas facile, je vais faire de mon mieux. Ce soir il fait très doux la fenêtre est ouverte, je pense encore à la Corse comme destination de mon prochain départ, je sais c’est pas demain, je peux toujours rêver … Parfois je crois que la poésie c’est pour les solitaires, on ne lis et n’écris bien que seul, le reste c’est des histoires d’égo et de gros volumes. J’ai le souvenir de psychoses et de lecture du dictionnaire Larousse, une chose est importante c’est de rester sobre à partir de là tout peut arriver de bien. Je sais pas si je vais réussir à dormir cette nuit, je vais relire mon texte. Voilà c’est l’épilogue, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! Quelques mots encore et ça y est, à la prochaine je l’espère !!!  Bye

Bernard


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