lundi 1 avril 2024

 

 Bonsoir ! Bonjour ! Voilà votre épistolier, je sais pas si on peut appeler ça une correspondance épistolaire n’en reste pas moins que c’est presque une lettre, une missive. Y’a toute cette forme du journal presqu’intime, j’arrête les questions. Je pense que c’est comme ça que je vais vous toucher en y allant au plus près… J’ai ouvert la fenêtre, un moment cet après midi je sais pas pourquoi je me sentais coupable. Ma petite voix unique a répondu que j’étais correct que j’avais pas à m’en faire. J’aime bien savoir que vous m’accompagné, que je ne suis pas seul. Quoi qu’écrire ça se fait toujours seul ne serait ce que pour écouter les muses encore ce sont des illusions. Aujourd’hui c’était lundi de congé, pas de théâtre c’est remis à vendredi. Je sais pas pourquoi ce soir ça me fait mal, y’en a qui dirais que je suis neurasthénique c’est pas la première fois que j’en parle… Je vous ménage pas avec mes folies. Souvenir du bistro, il était temps que j’arrête, j’étais un dérangé dérangeant. Ce soir je suis pas très inspiré, je pense encore aux funérailles de maman je crois j’ai pas été correct, ça me faisait mal mais j’ai pas pleuré encore aujourd’hui les larmes ne viennent pas. Je suis parfois malheureux. Je réinventerai pas le genre y’a longtemps que les poètes et les écrivains échangent par courriel, si je me souviens bien à l’époque où c’était expérimental le Conseil des Arts donnait des bourses pour ça aujourd’hui ce serait comme de subventionner le tricot. Je reviens là-dessus j’écris pas pour l’argent y’a longtemps que j’aurais arrêté, c’est pour l’expression une forme de dire apaisant. C’est vrai que si j’y met pas mes tripes c’est pas efficace. Je préfère la lourdeur à la légèreté. Ça fait que les mots déjà utilisés se bousculent dans ma tête, ont fait pas du neuf avec du vieux, semble qu’il y a plusieurs façons de dire la même chose. Je sais plus quoi m’arracher, le poète était dur pourtant émouvant, je peux, je veux pas faire pareil. Je réinventerai pas le langage j’en suis incapable, ça aussi je vous l’ai déjà écrits. Ils voulaient tous être drôle moi je suis triste et ça fait mon affaire. Voilà ! C’est la chute ! L’épilogue ! La finale ! La conclusion ! Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là ! À la prochaine !

02/04/2024


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