Bonjour!
Bonsoir! Encore aujourd’hui des mots, c’est difficile… Je vous donne le
meilleur de ma prose et j’essais de nommer par-dessus l’ennuie l’état dans
lequel je suis. Je vais pas pleurer, quand j’écris je pense souvent au maître
et grand poète Gaston Miron… Des écrivains je peux vous en nommer plusieurs
mais c’est pas d’eux qu’il s’agit mais de moi. Je m’arrache les phrases comme
une croûte sur une plaie, ça saigne c’est purulent sans jamais guérir… En
rappelant la mort, l’infection, utilisant le discours de la maladie je m’arrache
la peau comme seul un malade mental peux le faire, c’est de la folie… Douleur par-dessus
douleur. Je suis pas Rimbaldien, l’absinthe est loin, je jette de l’alcool sur
la déchirure en attendant que ça cicatrise… Je triture la blessure, joue dedans
ça guériras pas avant longtemps. J’invente, c’est très égocentrique… J’ai pas
assez de vocabulaire pour nommer cette blessure saturée. C’est dégueulasse, le
saignement se calme, j’évite l’infection, la plaie est maintenant bleue. Je
sais pas comment m’y prendre pour revenir écrire quelque chose de plus sensé.
Je risque l’amputation pourtant… J’ai peur de vous avoir écrit des images d’épouvantes,
je vais laisser tout ça sécher, l’onguent sur la plaie ralentis la guérison. C’est
une image pour montrer comment travaille l’écriture, comment elle me blesse au
plus profond de mon senti. Y’a longtemps que j’ai pas travaillé de mes mains,
me suis pas blessés avec une écharde arraché, me suis pas coupé pour l’enlever
de ma main enflée. Les plus douloureuses c’étaient sous l’ongle… Je passais ma
main sur le bois avant d’avoir sablé, sur l’arrête de la pièce se soulevait une
éclisse qui m’entrais dans la main, je continuais à travailler malgré la
douleur. À l’époque j’avais les mains enflées. C’était le prix à payer pour
travailler. Y’a longtemps de ça maintenant j’ai plus de crevasses. La
cicatrice, la marque elle est maintenant dans ma tête depuis qu’on m’a mis au
rancart, je pense à cette ressource en santé mentale qui est bien outillé pour
travailler le bois dans son sous-sol… Je toucherai plus à ça c’est trop dangereux
je pourrais y perdre des doigts comme le patriarche. Ce soir ils annoncent des
bourrasques de vent pour demain, j’ai laissé là la blessure… Encore chanceux d’avoir
appris sans me blesser sur les machines à bois. C’est loin tout ça, je suis maintenant à la retraite et j’ai tous
mes morceaux y’a que mon cerveau qui parfois me joue des tours. Voilà où ça
mène quand on a pas d’instruction, ils en parlaient pour les garçons, drop-out,
pour moi il est beaucoup trop tard. J’espère que les petits gars de mes nièces
vont réussir… La journée va bientôt se terminer, les gars vont rentrer du
boulot… Y’a longtemps que je fais plus ça, je reste chez-moi comme un pauvre
bougre. La vie auras passé et j’aurai terminé. Voilà encore une fois une chute
qui vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine
je l’espère!!! Ciao!!!
Bernard
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