Bonsoir!
Bonjour! Nuit de samedi à dimanche. J’ai un petit kit’chose, j’ai fait des
muffins, ils sont pas très bons… J’ai vue une photo avec un ancien confrère de
classe. Je me demande ce que je faisais dans cette école polyvalente, c’était y’a
très longtemps. Je savais pas ce que ça voulait dire étudier. J’ai pas beaucoup
de copains qui sont allés au collège et ceux qui y sont allés ne travaillaient
pas dans le domaine où ils ont étudié, plusieurs ont fréquenté les arts
graphiques du cégep Ahuntsic… Me semble que j’aurais aimé ça faire des livres.
Je vous raconte ça et je pense à mon bof maintenant à la retraite d’une
carrière de prof de design au Cégep de l’Outaouais… Pendant tout ce temps-là je
faisais que des conneries à la brasserie… Hier j’ai eu un peu mal mon lecteur
de Deux-Montagnes à un peu appuyé sur mon statut d’invalide. J’aime pas
beaucoup quand c’est un autre qui me le dis ça confirme mon état d’épave, de
drifter, un échec à me faire une vie décente. Peut-être que je me fait encore
croire des choses qui ne sont que des illusions tant qu’à vivre comme ça
pourquoi pas en finir? Une chose est sure, j’aurai écris faute d’avoir été
capable de me faire une vie. C’est je le répète des illusions tout ça, des
croyances de vieux bonhommes, de vieilles épaves, parfois j’y crois pas, j’y crois
plus à ce rétablissement, l’institut me garde dans une voie de garage, on veux
plus me dédommager pour l’aide que je peux apporter pourtant je me sentais
utile à faire ça… Qu’est-ce que cinquante dollars pour un après-midi, versus
les milliers de dollars que coûtent une hospitalisation. J’en reviens au début
de la maladie où je voulais qu’on m’abatte, je commençais à peine à donner un
sens à ma vie. Je suis incapable d’écrire une lettre aux journaux, j’ai pas la
patte éditoriale on s’en sort jamais de la maladie mentale, j’étais si bien après
la pièce lundi, je m’accroche à ça, à ces brefs moments de bonheur… Y’en auras
d’autre je sais en attendant je suis au désespoir, toutes ces belles paroles
ces beaux discours est-ce qu’a quelque part on m’a instrumentalisé, je crois
que oui maintenant on veut en utiliser d’autre gratis pour dire la même chose.
Un vaux rien voilà ce qu’on m’amène à croire. Je sais ça sonne un peu comme une malédiction
y’a de ça dans la maladie mentale, le mal et ces idées de « gauche ».
Je vais essayer de me rendre utile plutôt que de trépigner sur mon statut. On
aurais bien aimé que je fasse métro-boulot-dodo mais j’ai jamais su, j’ai
jamais pu… Voilà! On m’a fait des promesses, on m’a fait croire que l’institut
était plus avancé sur le plan du rétablissement, semble que c’est faux… J’en
suis à ça cette nuit. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Je vous aurai
dit encore une fois. À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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