Bonsoir!
Bonjour! Vous trouvez peut-être que ces écritures sont une manifestation de
maladie mentale? C’est possible mais quand j’ai terminé j’ai un sentiment de
complétude comment vous dire? Je recommence toujours aussi parce que c’est
satisfaisant. Je vous écris comme ça sur mon monde intérieur ça semble banal
mais de vous savoir là à me lire ça me soulage… J’essais d’arriver à un
sentiment de paix et je veux surtout pas que ce soit de l’ordre de la manie. L’écriture
a toujours été importante pour moi, chez moi j’ai des cartons plein de textes
que je n’ai jamais relus, il est un peu tard pour m’y mettre… Je pense à ce
gars décédé chez qui des inconnus ont ramassé tout ce qu’il avait écrit… Je
sais pas si vous avez regardé la série Sons of Anarchy, le leader de la bande s’adonnait
aussi à l’écriture y’avait une certaine sensibilité mais il était d’une
violence rare… Tout à coup je pense aux mal-aimés comment quand ils sont
plongés dans la solitude , les institutionnalisé, hôpital, asile., prison n’arrivent
souvent pas à en sortir, ils y retournent faute d’être capable de vivre en
liberté dans la société. Y’a aussi cette folie de mettre la faute sur la
société moi je crois que chacun est responsable mais rapport au stigmate j’arrive
pas toujours à nuancer, ma schizophrénie je l’ai pas tatoué dans le front
contrairement à bien d’autre… Faut dire que certains aiment bien vivre en « communauté »
refuge, maison de chambres ect. Je crois qu’il y a de ça dans les gangs de
jeunes criminels, l’attrait de la bande le sentiment de faire partie de
quelques choses de plus grand que soi, un quartier par exemple qu’on veut « protéger »,
un revenu de l’argent « facile ». Tout à coup j’ai souvenir de ma
jeunesse avec la bande et les pushers… Tout ce que je vous raconte c’était
inconscient… Je pense que c’est là qu’à débuté la paranoïa ma longue descente
aux enfers ces boulots où j’étais entouré de motards. La drogue chimique qui m’a rendu fou et dont
je ne serai jamais complètement rétablis mais aujourd’hui je suis abstinent je
préfère ça… Je vous ai abandonné quelques minutes, j’ai mangé, il est minuit
vingt les oiseaux de nuit regardent la faillite de leurs vies pendant que moi j’écris
et connais les endroits où je ne dois pas mettre les pieds. Je raconte toujours
la même chose mon senti est pas différent d’hier et le seras pas demain, les
émotions j’ai toujours de la difficulté à les contenir et à les nommer. Je vais
plus dans les bars, de toute façon j’ai pas de plaisir à me faire dire que je
suis une épave. Je pense à ces jeunes qui jouent avec nous j’espère que le
théâtre ne les décevras pas trop. On fait pas de grande « carrière »
dans la déception… Voilà! C’est terminé pour cette nuit. Je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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