Bonsoir!
Bonjour! Ce soir j’ai toute la difficulté du monde à vous écrire. La rue
Notre-Dame est fermée la circulation est détournée devant chez moi. J’ai une
amie qui a des problèmes j’espère pouvoir l’aider. Moi aussi j’ai hâte de voir
toute la famille la semaine prochaine. C’est un samedi tévé avec une bonne
discussion entre mon lecteur de Deux-Montagnes et moi. Les gens sont impatients
ils klaxonnent… J’écoute ce que dis mon senti, ça passe d’une émotion à l’autre
de choses que je n’ose mettre en mots. Je sais pas pourquoi j’étais ému de voir
le mariage du prince Harry, c’est des histoires de bonnes femmes… Les pauvres
comme moi ça habite toujours des quartiers en rénovation, y’a pas beaucoup de
travaux à Ville Mont-Royal où à Westmount. Heureusement c’est pas des
inondations… J’écoute ce que ça dis, étrangement j’arrive plus à mettre en mots
spontanément, ça se promène dans ma tête passe d’une idée à l’autre et j’en
bave littéralement. J’ai souper d’un steak de pommes de terre, carottes et
brocoli, c’est pas de grandes recettes ni de la grande cuisine mais y’a l’essentiel
de légumes… C’est pas ça qui fait de la grande littérature, j’aimerais donc ça
avoir le talent d’un grand écrivain… Je trouve pas ce soir, je pense à l’amie.
La question c’est toujours de vous écrire d’une manière décente mon senti, j’y
arrive toujours mais je dis pas grand-chose, j’essais de me rappeler ces jours
de camping sous la pluie à lire, me souviens d’un ami français du regretté
patriarche… J’écoute en essayant de faire le tri de tout ce qui me passe dans
la tête. Je deviens vieux, ceci n’est pas un passe-temps, je m’y donne de
toutes mes forces… Dehors j’entends du old-school qui viens d’une voiture… Je
pense à une connaissance qui travaillait à la Société des Alcools et aussi à ma
regretté sœur. Le ciel s’est couvert il pleut, c’est samedi soir je suis seul
mais c’est pas mal. J’ai pas envie de me cacher derrière quelqu’un. J’ai mangé
un dessert, un gâteau Mae West, je crois qu’ils sont uniques au Québec…
Souvenir de mes insomnies quand j’avais des rages de dents, ça faisait
tellement mal j’aurais aimé qu’on m’amène à l’hôpital, à la fin j’hésitais plus
à la moindre douleur je me rendais chez l’arracheur de dents. Encore et
toujours ce désir d’être un littéraire pourtant j’ai arrêté très jeune d’aller
en classe, je faisais plus mes travaux scolaires. J’ai payé en faisant mille
métiers et j’ai eu mille misères. Mais oui, je suis un assisté, fallait pas s’attendre
à grand-chose, j’étais romantique de ceux qui disent y’a pas de sot métier. J’en
ai pas appris un. Lentement je vieillis, à soixante-deux ans je me surprends
encore à regarder les offres d’emplois, c’est triste ce que je vous raconte là,
la fin d’une vie de bum. Voilà! Je termine en vous remerciant d’avoir lu
jusque-là!!! Quelques mots encore pour vraiment clore. À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
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