Bonsoir!
Bonjour! Aujourd’hui c’est l’enchainement dernière répétition avant la
générale. J’y crois! J’y crois qu’après tout ce travail on va avoir une pièce
de théâtre. Hier en revenant j’ai eu l’heureuse surprise de rencontrer une
cousine… Je vais à mon senti, j’ai dormis, je suis reposé. J’invite tous ceux
qui me lisent au Théâtre du Nouveau Monde lundi prochain à sept heure, l’entrée
est une contribution volontaire. Je vous avoue que j’ai hâte d’y arriver. C’est
la nuit, je respire par le nez ça me calme. Hier il faisait tellement beau, la
Catherine grouillait de monde. Je me sentais en voyage, parfois j’ai moins peur
des foules… Je crois qu’on va voir des journalistes aujourd’hui… Dans mes
collègues je crois qu’il y en a deux ou trois qui font du « bitchage »,
des choses inutiles. J’ai beaucoup plus peur de ça que de jouer… Je m’efforce
quand même de tous les aimer même ceux qui me sont antipathique. Y’a une
émotion qui monte, des larmes, parfois je lis entre les lignes, je préfère
croire que je suis dans l’erreur… Dix-huit comédiens ça fait beaucoup de monde
à placer. Le temps est superbe, la fenêtre est ouverte, j’aimerais bien
recevoir du courrier aujourd’hui. Je veux pas commenter le jeu des copains, ils
font ce qu’ils ont à faire et moi aussi. Je sais y’a de meilleurs comédiens que
moi mais y’en a qui tirent toute la couverte vers eux. Enfin je vais essayer
quand même de servir la pièce, de me mettre au service de la pièce… Quand j’arrête
d’écrire l’émotion monte, le bitchage ils y en a qui croient que ça fait partie
de la dramaturgie. Je prends ça comme un travail ces gens là viennent pas
coucher chez moi. J’ai peur, c’est la terreur j’espère que tout va bien se
passer. Je me répète j’essais de voir où m’emmène mon senti. J’ai pas tellement
besoin d’éloge, après les fleurs viennent le pot. Lentement ça se calme, y’a
toujours cette idée du succès d’estime, je m’en kalisse de ça, faut que j’écrive
pour les bonnes raisons, first! J’écris pour me démêler second! Je crois que j’ai
quelque chose à dire et third! Pour m’amuser, le reste n’est que broutilles.
Quand je veux écrire trop vite, les choses ne viennent pas j’arrive pas à
nommer l’émotion… Je sais je pourrais faire des vers de mirliton mais c’est pas
la poésie… Je sais aussi qu’avec quelque mots bien senti je peux vous émouvoir,
c’est pas une très bonne façon de nommer l’émotion. Y’avait ces nuits d’angoisses,
ces moments où je plaçais la radio dans la fenêtre de la chambre pour faire
entendre de la « bonne » musique au quartier une musique qui disait
ce que je ressentais. J’étais, je suis un pauvre fou… J’essais de terminer de
la meilleure façon. J’ai été content de vous écrire encore cette nuit. Voilà j’arrive
à la chute je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Encore quelques mots. À la
prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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