Bonsoir!
Bonjour! Journée magnifique avec une lumière superbe. Je suis allé prendre un
café avec l’amie créatrice, c’était bien. J’étais à peine sortis de l’autobus
coin Saint-Laurent et Rachel on s’est rencontré, ce fut une rencontre agréable…
Après j’en ai profité pour marcher sur le plateau rue Rivard jusqu’au métro,
ensuite j’ai marché du métro Papineau jusque chez moi, c’est là rue
Sainte-Catherine qu’il y avait une belle lumière entre les clochers de l’église.
J’ai installé le climatiseur, ce soir je vous écris un peu tard. J’ai regardé
les actualités, je pense pas partir cet été… J’aimerais quand même aller à la
campagne et faire des feux de camps. Je vais vous illustrer ça avec l’ancien
couvent maintenant ce sont des bureaux de la santé et des services sociaux. J’écoute
ma petite voix intérieure qui contrairement à la grosse est discrète et ne s’impose
pas, c’est un babil comme un enfant qui ne connais pas encore les mots et qui
essais de dire… Je baille pourtant j’ai pas sommeil, elle est gentille l’amie,
jolie aussi et toujours de bonne humeur. Le ronronnement du climatiseur couvre
le bruit de la circulation, au total je crois que j’ai marché un bon deux
heures aujourd’hui, mes vieilles jambes s’en ressentent… Mai soixante-huit, la
révolution tranquille, le clergé à la porte on m’avait pas dit que j’allais
vivre dans un monde pareil. J’en ai connus plusieurs qui ont vécu comme leurs
pères et dont les fils vont vivre comme eux. Moi j’ai essayé d’être un artiste,
je sais pas si j’y suis arrivé. Dans le bus ils étaient trois qui cherchaient
de la dope. Ils sont entrés par la porte arrière, et sont sortis deux coins de
rue plus loin pour prendre la rue Prince-Arthur. Ce soir l’été commence, on va
trainer sur les terrasses en riant et en prenant un verre… Je vous raconterai
pas mes peines d’amour printanières c’était pas de l’amour c’était de l’affect
déglingué, je vous en ai déjà parlé… Moi je vie comme si c’était interdit d’être
heureux pourtant y’a des gens rien qu’à les voir nagent dans le bonheur. Dans
le centre-sud les camelots de l’itinéraire occupent le territoire, c’est rien
de réjouissant. Y’a une de mes anciennes copines qui y est revenus à la
rédaction… J’ai entendu un camelot dire qu’il était barré parce qu’il avait manqué
de respect à une intervenante, ce que j’en pense c’est qu’il y a des choses qui
se font d’autre pas… Je pense que ce soir par respect pour mes amis je vais
essayer d’être heureux, ça prend pas grand-chose, juste du calme et de la joie,
le plaisir de vous écrire aussi, voilà… Le problème c’est que pour moi ça dure
pas pourtant… Voilà c’est la nuit qui arrive, on dit bonsoir aux empêcheurs de
vivre. Je cherche les mots pour terminer tout juste si je peux décider. Comme
toujours ça tombe avant de finir. Je sais plus comment dire. Je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire