Bonjour!
Bonsoir! Grand et beau soleil aujourd’hui. Y’a quelque chose que j’hésite à
vous écrire à propos du dédommagement des patients-partenaires. Le ministère de
la santé et des services sociaux a décidé que ça n’aurais plus cour même si il
compte faire appel à notre expérientiel. Il annonce que c’est un vrai
partenariat, pourtant en santé mentale autour d’une table on a des travailleurs
sociaux et différents intervenants très bien payé, y’a que nous, je le répète les
patients partenaire, qui n’auraient pas droit à autre chose qu’un ticket d’autobus
et un lunch pourtant l’expérience ça se paye, faut comprendre aussi que les
différents comités consultatifs permettent de s’impliquer et que souvent ces
implications préviennent une hospitalisation qui est beaucoup plus dispendieuse
qu’une participation, ça fait partie de notre rétablissement. Faut comprendre
aussi qu’aucun de nous est à l’aise financièrement, la pauvreté, comment dire?
Rend malade. On veut bien nous donner la parole mais seulement pour quelques
sous. Y’a personne qui deviens riche avec ce dédommagement, ça nous permet
juste de mieux vivre au quotidien. Pour moi avec cette décision le ministère va
juste provoquer un désengagement. J’irais même jusqu’à dire que moins d’implication
plus d’hospitalisation, tant qu’a faire les choses gratuitements, je vais
choisir mes associations. Semble que le paradigme, je sais pas si c’est le bon
mot, veux que le patient paye pour une fois on semblait l’avoir inversé pour le
mieux et tout le travail a été fait pour maintenant être désavoué par le
ministère. C’est une façon de se rétablir qui donnait aussi son crédits aux
intervenants qui permettaient l’engagement. Je sais aussi que maintenant on
forme des mentors de rétablissement mais on ne leurs fait pas de place dans le
système de santé à part peut-être quelques programmes de la sécurité du revenu.
Y’a pas beaucoup de gens avec un problème de santé mentale qui sont à l’aise
financièrement. On mise encore et toujours sur le vieux système du bénévolat. La
maladie mentale c’est rien de facile, je crois qu’avec cette décision le
ministère contribue à la stigmatisation, on ne veux en parler que dans des
lieux clos et hiérarchiquement dédié. C’est encore tabou, même si on nous met
sur la même problématique que d’autre maladie, on nous camouffle dans la foule.
À quelque part ça me dis que j’aurai fait ce travail de rétablissement pour
rien, on disait que ma participation à différentes conférences donnait du
crédit aux décideurs. J’y crois plus, j’y crois moins, les choses avaient
pourtant bien démarré maintenant on nous laisse en plan. Ce qui me viens
spontanément pour terminer, c’est encore gagner sa vie à la sueur de son front
comme si je devais me rétablir dans la peur et le malaise. J’ai fait le choix de
vous écrire ça et je l’assume, c’est peut-être un coup d’épée dans l’eau mais c’est
encore un endroit d’expression du rétablissement. J’aimerais bien qu’on révise
cette décision mais je crois que la machine est trop grosse. Je vous remercie d’avoir
lu avec attention.
Bernard
Saulnier 16/05/2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire