Bonsoir!
Bonjour! Ce soir je suis un peu triste, le printemps qui se termine et l’été
qui commence. Comme toujours les journées vont raccourcir et j’ai un peu peur
de partir mais je vais quand même y aller à Barcelone. La photo c’est l’entrée
de l’hospice je ne sais plus où en France. J’imagine qu’au début du vingtième
siècle c’est là qu’on m’aurais gardé… J’espère que vous ne mélangerez pas ces
photos de France en croyant que c’est l’Espagne, j’y vais bientôt. J’essais de
changer de formule, de pas répéter la même chose à outrance depuis le temps
vous savez mon propos. Je sais pas si l’aide sociale reviens moins cher que de
garder les gens à l’hospice. À l’époque de la fille mère aux vieux garçons y’avait
beaucoup de monde en « rupture de ban », faute de les cacher on les
envoyait en institution. Moi un moment dans ma vie j’ai rêvé d’avoir une femme
mais maintenant je vois bien que c’était impossible. Maintenant on est
plusieurs célibataires, mais si je regarde la génération qui suit ils semblent
rentrer dans le rang en se mariant et en faisant des enfants. Je dis bravo à
tout ce beaux monde. Comment vous
raconter toutes ces rencontres, ces relations, ces aventures, ces idylles, je m’en
suis sortis sans heurt, sans MTS mais avec la folie qui me suis. Aujourd’hui à
soixante ans je crois que j’ai assez donné, je n’irai pas vivre dans une aile d’hôpital,
j’espère que pour l’institution ce seras le plus tard possible. J’ai souvenir
du préposé qui te projette sa lampe de poche dans le visage pour voir si tu
dors c’est très désagréable. Je me sentais pas en sécurité à l’hospice, la
paranoïa étais présente là aussi. La psychose c’est assez pour empêcher un
jeune homme de s’installer, il vois son avenir déglingué sans pouvoir en sortir…
Je me souviens de ce pair aujourd’hui décédé qui croyais qu’il vivrais dans un
château. Et ils nous tuent avec la misère des quarante heures et la limite
monétaire… Moi je voulais pas vivre dans un château, juste tranquille à l’ouvrage
et chez moi, mais ces osties de psychoses… Je suis encore mêlé dans tout ça
parfois les gars m’aidaient pas. Maintenant je suis responsable de mon
rétablissement de ma pleine citoyenneté, ce matin j’ai vu un site d’injection
supervisé, il étais mobile, j’ai identifié au moins deux utilisateurs de
drogues injectables, ça aurais pu être moi si j’avais pas changé de direction.
Je pense pas qu’on choisis ce genre de vie, on a tous été blessé certains plus
que d’autre qui n’arrivent pas a pardonner, encore c’est des simplicités ça
peut-être beaucoup plus compliqué que ça. Ce soir j’ai choisis mes mots ça me
fait toujours mal, je m’en cache pas aussitôt. Je vais essayer de prier même si
ça vous parais un peu gros, une prière quelques mots y’a pas de secret c’est
nono. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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