Bonsoir!
Bonjour! Cet après-midi j’ai rencontré un praticien-ressources à la retraite.
Un homme d’une grande culture et sportif en plus. Il peut raconter une anecdote
sur à peu près tout. N’en reste pas moins qu’il m’a vu souffrir mais pour moi
sa vie est trop parfaite je soupçonne quelque chose je ne sais quoi…
Étrangement c’est comme si j’étais seul à avoir souffert. Je sais, ce mot là
est pas très beau, cet homme là parle trop il a quelque chose à cacher… Aujourd’hui
c’est une photo du Centre Georges Pompidou… Je suis sortis en croyant que la
journée serait bien, mais non j’ai mal peut-être à cause de la rencontre avec
ce monsieur, ça me questionne me dérange sur mes capacités rédactionnelle, sur
ma culture qui est à des lieux de la sienne. J’ai les larmes aux yeux, c’est l’espèce
de « switch » entre sa vie et la mienne, j’ai pas vu de policiers… J’imagine
que c’est la différence entre le soignant et le soigné, la différence entre les
valeurs du fou et celle du praticien. Quand j’abandonne et je dis je sais pas,
ça me fait mal, j’ai toujours préféré chercher, même si je ne trouve que des
parcelles de discours, le j’aurai tout vu c’est pas pour moi. La mémoire, la
maudite mémoire j’ai pas celle du curé ni du conteur. Je vais essayer de pas
écrire de mal reste que c’est un bon monsieur, un honnête homme comme on
dit. Qui c’est qui viens me chercher ce
soir, qui lis ce que j’écris parce que c’est moi ce que vous lisez. J’essaye
toujours d’être honnête c’est parfois de là que viens la douleur, une lourdeur
dans l’âme, les gens articulés et émancipés on pas cette souffrance. Pourtant j’essais
d’être heureux et pourquoi pas? Ma littérature elle va pas très loin en dehors
de ma famille de mes amis, je sais qu’il y a des personnes qui ne me
connaissent que par ce que j’écris. C’est comme si je vous donnais ma vie, d’ici
j’entends les « cokés » et leurs critiques malicieuses. Tous les
jours sont différents, je me tue à avoir le moins de routine possible. Pourtant
pour écrire ça en prend une. C’est d’une bêtise tout ça, j’ai beau lire j’arrive
pas à vous transmettre mon vécu mon senti. Je sais pas si vous trouver ça
intéressant, c’est entre le personnel et l’intime. Je vais dire comme on dis, ça
me prend tout mon petit change… Je rêve toujours de Barcelone de mon départ, j’ai
hâte d’avoir des nouvelles de l’enregistrement pour l’avion et l’hôtel. J’espère
que tout va bien se passer. Là-bas je vais cacher mon passeport et mon
portefeuille, mon argent aussi. Votre humble serviteur à presque terminé pour
aujourd’hui, je reviendrai peut-être cette nuit aidé par l’insomnie, c’est
toujours difficile je veux pas vous abandonner sur un mauvais mot, sur une
mauvaise phrase. Je crois que j’en ai assez écris pour le moment. Merci d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
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