Bonjour!
Bonsoir! Je suis fatigué, grosse journée sur la stigmatisation. On m’a fait
parler, ils voulaient savoir en quoi ça m’aidais de m’identifier comme
schizophrène paranoïde avec co-morbidité. J’ai répondu que c’était surtout pour
aider les autres ceux qui ont de la difficulté à s’identifier et à se rétablir.
Je veux aussi démontrer qu’on peut vivre comme un honnête homme même avec une
maladie mentale. Voilà la paranoïa qui s’empare de moi, j’ai peur du T.S. qui
donne la formation, je crois qu’il s’introduit chez moi quand je suis pas là et
qu’il déplace de petites choses pour m’irriter pour m’agresser. Je le vois
comme un membre de la gendarmerie royale du Canada pourtant je suis coupable de
rien, je sais c’est du délire… Je suis épuisé c’est ce que ça donne quand je
respecte pas mes limites… Mon lecteur de Deux-Montagnes me conseille de jamais
perdre de vue que la maladie mentale fait des ravages chez moi, des fois je
suis écoeuré en estie de cette folie… Je joue pas au fou au contraire je le
suis, ce soir je vais m’enfermer chez moi et écouté la télé. Je veux pas faire
de mal à personne, je m’implique et j’aimerais qu’on nous dédommage comme
entendus. C’est rien de très équilibré ce que je vous écris ce soir, je veux
pas faire d’administration je suis pourris là-dedans… Ça c’est vraiment mon
senti ma neurasthénie de gars qui a passé une mauvaise nuit. Je crois qu’il y a
un gars qui dors dans le parc en face, parfois j’ai ce désir-là de prendre la
rue de tout abandonner… Je suis pas d’accord avec ceux qui demandent l’euthanasie,
même ceux qui souffrent de démence et d’alzheimer, c’est facile parler de ça
quand on est jeune et en bonne santé mais la vieillesse devrais être mieux
accueillis. Je pense à l’ami sclérosé mes pensées sont avec lui. Ce matin j’étais
très ému de leurs parler de mes textes brillamment lu par Marc Béland. C’est
pas tous les jours que mes textes sont mis en valeur comme ça, j’en reviens pas
la preuve je vous l’écris encore… J’espère dormir cette nuit les nuits blanches
me détruisent, m’épuisent… Je sais, je sais je suis un pauvre fou qui s’arrache
la vie avec des mots sortis de je ne sais où… La poésie est partie y’a
longtemps, me reste que des mots de mort, des mots de mal, des mots de pal au
corps… Je donne la claque pour vous terminer ça dans l’ordre du senti… Ça pas
de bon sens je suis quand même pas Walt Whitman, nord-américain oui mais
francophone qui se trahis un mot devant l’autre… Bien sûr bientôt la fête
nationale, certains vont fêter à coup de tapes sur la gueule debout sur une
caisse de bière. Quelques mots encore avant de terminer, j’ai mal, j’ai mal et
j’ai peur. Je crois que j’en ai assez fait pour cette année. Je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!!
Bernard
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