Bonjour!
Bonsoir! Je rêve toujours au avions. J’hésite, c’est un pensez-y bien mais j’irais
en Chine en même temps si je pars, le boulot va rester là… Je vais attendre j’aurai
peut-être une occasion plus tard. Ce matin j’ai fait une chose que je fais pas
souvent, je suis allé magasiner, me suis acheté deux paires de jeans à ma
taille ça fait du bien. En ce moment il tombe une petite neige. J’ai quand même
beaucoup marché… Je trouve pas, tout va bien… Je sais pas si les snowbirds me
lisent même en voyage. Je préfère beaucoup sortir le jour c’est moins
angoissant. Ce soir je mange du poisson… Je suis pas très élégant dans mes
jeans mais elles sont confortables. Je sais pas si je peux appeler ça de la
poésie domestique, les poèmes de Monsieur Net. Ça brille pas de la même façon…
Je pense aux gens qui ont abandonné la lecture du goulag occidental, j’allais
vers mon autodénigrement, mais je vais passer mon tour. Je voulais magasiner
sur la main mais les commerces n’ouvrent qu’à onze heures. Je pense d’ailleurs
que c’est moins cher au centre d’achat, une chronique mercantile aujourd’hui…
Je réfléchis un peu trop à ce que je vous écris, j’aime toujours le côté spontané
presque crû. Je regarde la neige tomber pendant que des gens discutent dehors.
Ils se promènent sur la passerelle, un coup bien intoxiqué ils se croient
invincibles et ont une assurance artificielle. C’est le lot du goulag
occidental, je sais pas pourquoi je pense à Réjean Ducharme… Je crois pas qu’être
plus riche me rendrais plus heureux. Je fais ce que j’aime, la machine m’aide.
Je sais vous n’y croyez pas vous préférez la pêche sur la glace, j’aimerais
quand même bien écrire dans une cabane… Me semble que j’ai entendu parler d’itinérants
qui voulait être des winners avant de sortir de l’itinérance… Y’a toujours
cette mauvaise idée de croire qu’on est capable tout seul… Je me rétablis avec
les autres, je sais pas si j’étais itinérant, y’a longtemps de ça je couchais
chez un et chez l’autre et parfois à l’hôpital refuge des psychotiques. J’ai
souvenir de cette tension que créais la psychose de comment j’étais défait même
en essayant de faire quelque chose. Ça aussi c’est un de mes thèmes de
prédilection, la folie, la maladie mentale et cette macédoine de différents symptômes.
Je préfère beaucoup attendre à l’aéroport un vol, que d’attendre à l’urgence
pour me faire dire de revenir le lendemain. Pour aujourd’hui j’en ai finis de
ça, de ces consultations, je préfère consulter mon agent de voyage. Ce matin y’avait
un gars qui dormait dans le métro et un autre qui mendiais, je m’en veux un peu
j’ai fait comme si je les voyais pas… Mais c’est ça le goulag occidental des
hommes en exil d’eux même… Quand on est à l’abri la neige c’est jolie. J’arrête
en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au
revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!! Arrivederci!!!
Bernard
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