Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui c’est une vrai belle journée d’hiver, froide et
ensoleillée. J’entends un avion qui passe dans le grand ciel bleu… J’attends l’inspiration
comme toujours faut y travailler. Je ne souffre plus de cette langueur, je suis
maintenant vivant. Pense au Vaisseau d’or d’Émile Nelligan, « Que reste
t-il de lui dans la tempête brêve? Qu’est devenu mon cœur navire déserté? Hélas!
il a sombré dans l’abime du Rêve! » Parait qu’Émile récitais ces grands
vers dans son enfermement. http://collections.cinematheque.qc.ca/recherche/oeuvres/fiche/976-labime-du-reve,
c’est aussi un film sur la schizophrénie de mon ami Ronald, un poète méconnu.
Je sais pas pourquoi Nelligan nous touche tant que ça? Son destin semblable au
notre? L’impossibilité d’écrire dans l’institution psychiatrique en faisant
abstraction de son œuvre. Se voir couler lentement éloigné de la fraicheur et
de la mélancolie de la jeunesse. Le désir de toucher pour faire sentir sa
souffrance. Je sais on ne s’inspire plus beaucoup de ces vers, on en est au
slam, au rap, parfois dans la poésie on cherche la gloire d’un ver bien écris.
Cet après-midi mon cœur est un navire déserté. J’ai souvenir de la place aux
poètes de la regretté Janou Saint-Denis, elles m’y laissait gueuler et vomir
sur la scène, un poète m’avait dis que j’avais une bonne oreille. Voilà une
phrase qui n’est pas très belle. Je sais pas si vous comprenez que je travaille
à une œuvre que personne d’autre que moi ne peut écrire. Si je me souviens bien
le maire Drapeau avait nommé son restaurant le Vaisseau d’Or. Ça me fait rien d’être
associé à Émile mais pas aux différents groupuscules qui se réclament de lui.
Le poème, la poésie c’est singulier, parfois le poète gueule des obscénités
avec le désir d’être entendus dans son désespoir de celui qui tombe dans l’abime
et avec la peur de la mort sans personne pour le retenir… La poésie c’est aussi
le silence, savoir se taire ce que je n’arrive pas à faire… Je crois qu’aujourd’hui
Émile serait prestataire et seul dans la ville récitant son œuvre pour quelques
dollars dans le métro où ailleurs, sa poésie c’est aussi une grande solitude… Y’a
longtemps que j’ai pas entendus parler de poésie dans les médias, les poètes ne
collaborent pas jaloux de ce qu’ils ont écris. Les petits vieux comme moi s’y
colletaillent sans avoir l’amorce de quelque chose… Quand même l’œuvre reste à
écrire jusqu’à la mort, il est un peu tard, la jeunesse demandait une star, la
vieillesse donne un poète passé qui n’a plus rien d’allumé désolé, pauvre!
Pauvre fou! T’auras perdus tout ton temps en espérant, parce qu’il y avait
quand même un espoir… Peut-être que vous trouvez ça puéril d’être attaché à un
poète adolescent pourtant ça m’a permis de vivre. Cette grande mélancolie,
voilà où je suis faire de mes nuits des jours sans ennuis, voilà ce que je dis,
et je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! J’espère que ça
vous à plus!!! À la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire