À soère j’ai
pas envie d’aller me coucher. Je veux pas me faire bercer par les voitures qui
passent une armée. Je voudrais te le dire à toé, je suis resté, comme dans rest
area fatigué. Je vais me garder près pour te toucher toé qui lis ça le
mal-aimé. Comment te dire que je suis pogné plus que complexé. J’étais mal pris
on m’a rien donné, on m’a laissé là enfermé à écouter les autos ronronné. Mon
histoire, mon histoire ça en est pas une de tévé moi aussi j’avais le droit d’essayer
et même de lire les imprimés. Je voudrais donc, je voudrais donc te raconter
comment pourquoi je me suis trompé. Tout ça pour moi c’étais pas supposé
compter. Je devais le faire sans attendre d’être payé, écrire au son à la
portée en essayant de deviner pour qui pour quoi aimer sans pour autant voler,
me faire mal me blesser m’égratigner. Vous supposez, vous supposez que dans l’histoire
y’a des fées mais non, mais non y’a que des ratés des enragés qui veulent
toujours la ramener et dire pourquoi faut espérer. Pourtant fallait bien manger
et toujours compter ce qui restais pour acheter… Vous voyez là je m’arrête je
suis pas enjoué j’ai juste envie de me tirer, m’évader. Je vais continuer et
composer au rythme fou et m’en aller suivre ma destinée. Parfois ça saute
parfois c’est brisé comme une planche scié, un arbre déraciné. Je suis rentré
dedans je voulais me tuer mais encore une fois je me suis manqué. Je vous donne
à lire, à pensés à réciter ma vie elle est soudé. Voilà ce soir je suis encore
dans l’ordiné, le machiné, j’essais toujours avec le blé, les rues glacés, je
reste enfermé. Vous blessez vous blessez je veux pas faire ça, je veux pas
adonné dans ce langage batard, dans ce langage brisé, écoutez écoutez comment
ça sonne comment c’est joué cette musique désacordé. Écrire comme ça sans s’arrêter
c’est difficile c’est compliqué comme je vous l’ais dis je cherche la sonorité.
Je vais y aller, je vais y aller sur ce chemin gravelé, glacé et essayer de pas
glisser. Pardonner, pardonner le conjuguer est pas assimilé, on me l’a pas
enseigné. Ça aussi c’est crû, c’est dessiné par un artiste de salon de soirée,
c’est limité, c’est limité, tout entendu tout déjoué pourtant je sais je vais y
arriver même si à ce jeux je me suis déjà brûlé. Je veux surtout pas vous
écoeurer surtout vous remercier sans trop niaiser… Je sais pas où je voulais
vous amener, le rythme saute sans s’emboiter. Dans quelques mots je vais
terminer vous sentez pas obliger d’adoré, S’t’une écriture de nuit une écriture
voilée. Mais oui, mais oui j’irai à vos pieds vous saluer, ce seras toujours ça
de gagné. Tout ça c’est sortie de ma tête d’halluciné, ma tête de poqué
désemparé. Me reste plus qu’à prier sans savoir où je me suis mené. J’arrête là
pour vous remercier!!! Bé!!!
Bernard
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