Bonsoir!
Bonjour! On a des nouvelles des voyageurs, les snowbirds sont en Virginie et le
chauffeur d’autobus est dans l’avion le chanceux prêt au décollage. Dimanche
matin, je suis déjà là. J’ai commencé un autre cahier je sais pas ce que ça va
donner. Je pense à la tablette électronique que je me suis fait voler y’a un
bout de temps, j’ose plus aller dans les cafés ouvert vingt quatre heures… Je
croyais avoir perdus les photos du chauffeur, mais non elles sont sur sa page
Facebook. Je pense aux Impatients aux proportions que ça a pris, ce serait
dommage de laisser couler ce magnifique bateau, les gens en ont besoin, faut
que la machine marche… Je laisse ce sujet là, je sais pas vraiment ce qui se
passe. Je crois qu’ils vont faire une entrée au musée d’art contemporain. Moi
je continue mon petit bonhomme de chemin… Je suis naïf, crû peut-être. J’écris
comme ça en croyant faire une œuvre mais c’est pas vraiment comme ça qu’on s’inscrit
dans l’histoire de l’art ni même dans la littérature… Y’a tout ce côté intime
et proche que j’essais de vous apporter avec le goulag occidental… J’aimerais
ça être un vrai artiste, un vrai écrivain publier sur du papier disons que je
fait œuvre écologique, ce que j’écris ça vaux pas le papier sur lequel ce
serait imprimés. Oum! Padne Oum! Un mantra bouddhiste, avec un contrôle de la
respiration ça me calme. Je pense toujours au Jos de V.L.B. comment il étais
magnifique, moi aussi je suis d’une race de monde, une race perdue dans l’assistanat
gouvernemental, une race qui attend le premier du mois pour se rincer la dalle
et payer son shylock. Une race maudite qu’on sait pas quoi faire avec qui vas
essayer de fourrer son voisin pour une couple de ligne de coke. Vous aimez pas
cette tonalité mais ce sont les faits et on tombe et tombe avec les « amis »
du moment, la veille on a réussis à faire marquer quelques bières au dépanneur
le cercle vicieux continue. Y’a toujours ce rêve alcoolique d’acheter un camion
de livraison de bière, ils sont tellement obsédés par ça ils en meurrent,
malade et saoul qui ne réussis plus à faire disparaitre la réalité… La misère
quand t’est dedans ça te colle après comme du mauvais miel, t’a beau te
débattre te laver t’essuyer elle est toujours là collante prête à réveiller l’ours
qui va te tuer. Y’a des châtelains qui sont tristes ils ont tout, mais ils ont
mal, leurs châteaux c’est une tanière où ils arrivent pas à dormir, ils font
donc la fête mais une fausse fête celle du désespoir quand il n’y a plus d’amis
que l’alcool qui parle de son ton monocorde, maladif et déprimant, on verras
demain mais on sait pas si y’auras un demain… N’empêche on survis dans la joie
du premier du mois et ensuite on consulte pour voir ce qui ne va pas. Merci d’avoir
lu jusque-là!!!
Bernard
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