Bonsoir!
Bonjour! Je crois que c’est au moment où on veut abandonner qu’il faut
continuer. Je sais pas combien ça fait de pages que je vous écris, aujourd’hui
c’est le cahier voyage de la Presse + . J’ai beaucoup apprécié les photos des
snowbirds en Floride, c’est mal rédigé je veux juste écrire que je vais
apprécier la lecture du cahier voyage. Les snowbirds sont probablement mieux là
où ils sont que nous avec nos neiges éternelles. Hier la matriarche m’a
téléphoné pour me dire que ça fait déjà un mois que Noël est passé on s’ennuie
pas. Moi j’ai toujours le spleen baudelairien, une profonde tristesse née du
mal de vivre. Je vous mentirai pas c’est beaucoup moins intense que dans ma
jeunesse. Je sais pas si on peut établir un rapport entre le spleen et la
schizophrénie, la profonde douleur dont on ne sait que faire même pas écrire
parce que le poète y est passé avec ses Fleurs du mal et qu’il nous tiens muet
par la justesse de ses vers…On se disait avec un ami que tout serait bien pâle,
bien inutile après Beaudelaire et moi qui ai le front d’appeler mes petites
choses des nouveautés, c’est peut-être l’innocence de l’enfance… Je sors de la
douche me suis parfumé et j’aime ça… Quand je fais ma toilette comme ça je
pense à l’hôtel…
Tentative
inutile
Battre le
poète
Dans sa
course
Pourtant j’essais
toujours
Lui empruntant
le spleen
Que j’ai
connu
Maintenant disparu
Dire dire la
faiblesse
D’une
écriture traitresse
Qui veux
vous toucher
Mais n’y
arrive pas
C’est raté
je me relis et ça ne me touche pas. J’espère que votre lecture en seras une d’émotion…
Ma meilleure écriture elle est derrière moi, je suis un has-been pourtant l’écriture
auras été une maitresse fidèle, les grands poèmes s’écrivent avec la peur de la
mort, quand on décris une agonie… On peux pas se réjouir de mourir, j’écris ça
en pensant aux jeunes poétesses qui sont parties enragées devant la mort… Moi
je suis paranoïaque voilà pour ma peur de la mort, les plus jeunes sauront, je
pense à cette mère qui tente de faire connaitre le recueil de poèmes de son fils
qui s’est suicidé… Souvent les paroles les plus touchantes meurent avec leurs
auteurs.
Je lâche un
grand cri
Le cœur ouvert
La tête qui
brûle
Pourquoi la
vie me tue
Un mot après
l’autre
Toujours assez
Vous direz vous
saurez
Ce que je ne
sais dire
J’ai quand même hâte de partir pour San
Francisco, j’espère que mes jambes vont se rétablir, je crois que oui. À l’époque
l’étudiante en animation culturelle voulait pas devenir mon agent littéraire j’étais
déçu. J’écris quand même… Voilà, bientôt je termine, je vous aurai dit du plus
profond de mon senti, j’essais de vous dire pourquoi j’écris, ça panse la
blessure, donne une pause à la douleur. Comme toujours je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! Encore quelques mots, à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À
bientôt!!!
Bernard
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