Bonjour!
Bonsoir! J’ai regardé le bulletin de nouvelles à la télé, j’ai jamais vus
autant de publicités… Aujourd’hui bien que je sois pas sortis, je suis très
paranoïaque… J’ai regardé la carte de San Francisco ai réussis à situer le
quartier Tenderloin par rapport à mon hôtel… J’ai hâte de voir les murales dans
Mission… Je regarde dehors je sais pas si c’est de la brume où de la pluie, on
voit pas très loin… Comme toujours je veux vous écrire sur mon senti qui
aujourd’hui est fait de peur et d’angoisse… Le temps passe quand même assez vite,
je crois que mon lecteur et ma lectrice s’en vont au Mexique pour les fêtes, je
dirais qu’on est une famille de voyageurs. Je pense à ces gars dans cette
voiture hier, ils étaient quatre et me regardaient en riant, quand je vois ça,
ça me dis que j’ai raison de faire ce que je fais… Je vais devoir me mettre à l’anglais
mais je crois qu’il est pas si mal. Souvenir d’un retour de voyage à Toronto où
j’avais entendus des insultes en montant dans le taxi, je sais pas pourquoi, le
réalisateur m’avait invité à la projection de son film au Festival des films du
monde de Montréal… C’était peut-être ce
qui faute de mieux on appelle les voix. Ça fait maintenant cinq six ans… Vous
voyez je suis tout mêlé, les voix c’est à Toronto que je les avais entendues.
Je reviens en arrière ça sert à rien, les gens à qui je raconte que je pars en
voyage me disent tous que je vais en faire un beau… C’est pas un voyage de noce
si j’avais attendus après ça je serais jamais partis. Je me donne la permission
de voyager même en ces temps écologiquement défavorisé. Viens d’apprendre grâce
au lecteur de Deux-Montagnes qu’il y a encore des gens honnêtes, ça me fait
penser au chauffeur de taxi qui était venus me porter mon porte-feuille. Je
leurs dis merci à tous ces gens. C’est un temps triste… J’ai presque terminé la
lecture de mon recueil Spirou après je vais lire la première édition des Fous
crient au secours de Jean-Charles Pagé, selon certains la psychiatrie connais
un recul vers les années soixante. Je sais pas, ça me donne à réfléchir comme
disait l’autre faut savoir ce que les malades veulent. Je crois que la
stigmatisation dois cesser et que les malades de leurs côté doivent cesser d’utiliser
leurs maladie comme alibi. Moi je crois qu’on me surveille pour me donner une
bonne volée si je recommence à boire, c’est de la paranoïa quand même j’irai
pas… Je sais pas comment terminer, j’ai eu conscience une fois d’être suivis c’est
très désagréable. Mais comme on me dis souvent si y’avais quelques choses la police
viendrais me chercher chez moi. Je termine en essayant de m’apaiser. Voilà,
comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore
pour une chute décente. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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