Bonsoir!
Bonjour! Je me prépare un café dans quelques minutes il seras minuit, samedi, j’ai
pas a sortir ce matin. J’ai mangé une moitié de tarte aux pacanes… Je pense à
toute cette paperasse que j’avais signé avant de commencer à me faire
soigner. Je me souviens plus de ce que c’était… J’aime beaucoup être à l’avant-scène
et parler de ce que j’ai vécu à mes pairs comment je me rétablis. Je sais quand
même que je suis pas à l’abri de la rechute, j’essais de rester loin de la
psychose, y’a longtemps déjà la tête voulait m’éclater. Je suis resté
prisonnier de l’aide sociale. J’entends tout ce brouhaha parfois je crois avoir
vendu mon âme au diable à une sorte de docteur Frankeinstein, j’aurai passé ma
vie dans les soins psychiatriques… Les autorités parlementaires ont décidés de
concentrer les soins au Centre intégré universitaire de santé et de services
sociaux de l’est de l’île de Montréal dans l’installation qu’on appelle
institut, c’est je crois un retour en arrière, on soignait les maladies mentales
de la même façon et au même endroit que les autres maladies… Y’a ces mots qu’on
disait du malade, « assez fou pour mettre le feu trop fou pour l’éteindre ».
J’entends toujours la majorité des gens dire que le rétablissement passe par un
retour sur le marché du travail, ça sonne comme le constat d’une vieille pute…
Mais oui la réintégration à la vie active passe par un boulot désagréable qui
rend malheureux du moment que tu travaille c’est bien, autrement tu reste un
aliéné, à un job qui rend fou… Hier j’ai discuté avec mon lecteur de
Deux-Montagnes, il me racontais qu’une fois sexagénaire, il irait passé ses
hivers au sud des États-Unis, je pense à mon voyage à San Francisco à comment
il me faudra éviter le quartier Tenderloin… Moi je veux pas devenir américain
mais après Boston, New-York, Washington je vais sur la côte ouest voir San
Francisco, le berceau des hippies… Je veux juste mettre les pieds au coin de
Haight et Ashbury peut-être jeter un
coup d’œil sur ce qu’est devenus le Fillmore West, ça me rappelle mes lectures du magazine Rolling Stone, je
pense aussi à la revue Mother Earth… Au Québec à l’époque c’étais Mainmise et
le carré Saint-Louis, la taverne Cherrier… L’association espagnole, la Casa Pedro, je viens de retrouver le nom
de cette mythique taverne Le Gobelet qu’on a vue se transformer. C’était les
années soixante-dix, même le night life mutais… Je sais pas pourquoi tout à
coup je m’en veut! C’est mon senti coupable, les souvenirs des bars et des
boîtes de ma jeunesse. J’en suis presque rendus à la chute, quelques mots
encore en essayant de terminer sur une bonne note… C’est loin tout ça, souvenir
de la brasserie et de son juke-box qui n’est jamais sortis. Je brossais un peu
partout quand j’avais vingt-ans. Voilà c’est terminé, je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! Comme toujours à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
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