Bonjour!
Bonsoir! Me v’là encore avec des écritures. Dimanche avec le souvenir qu’on
allais tous à la messe, toute la famille à l’auditorium de l’école polyvalente.
Moi je savais pas trop ce que je faisais là. J’avais pas encore l’idée de
spiritualité dans la tête, la vie était encore un jeu… Ce matin à la réunion y’avait
encore ce bonhomme qui raconte des histoires de merde… Je pense aussi à cette
dame qui voudrais qu’on enferme les malades sortis trop vite d’hipopo selon
elle… Les plus malades je les vois souvent parmi ceux qui disent qu’ils sont
normaux en fait chez ceux qui font étalage de leur normalité. Non! Je me
cacherai pas… Dans les habitations à loyer modique souvent le voisinage se
complait dans l’ignorance et veux pas avoir des gens souffrants comme voisin, c’est
encore et toujours de la stigmatisation quand ils disent nous on sait pas quoi
faire avec eux… J’aime pas quand on me dis toi c’est pas pareil, tu te
rétablis, mais donnez une chance aux autre aussi! Je sais pas où ces personnes
prennent leurs références à la normalité les détenus semblent pour eux plus
normaux… L’idée c’est pas que tout le monde sois pareil mais d’accepter l’autre
dans sa différence. Cet après-midi j’ai envie de sortir de ces univers double
malade versus normaux, ont veux pas m’accueillir et moi je veux mourir… Je
pensais faire un bon coup pour eux ça semble pas important vingt-cinq ans de
sobriété, ceux qui disent ça sont souvent des rechuteux de première des
penseurs radicaux de l’anonymat. J’y retourne pas aujourd’hui ça fait trop mal…
Tout à coup la fatigue s’empare de moi, ces pensées là ça m’épuise, je crois
que les préjugés sont très présent… L’ouverture d’esprit plusieurs personnes
ont oubliés ça. Je veux lutter, c’est facile de prêcher aux convertis, les
ignorants y’en a partout souvent ils disent ils n’ont qu’à faire comme moi,
hier j’étais heureux aujourd’hui je suis malheureux. Je sais pas trop comment
vous dire… Ça me fait mal, ça me fait mal parais qu’on grandis dans la
souffrance, cette émotion, cette douleur me tue. C’est impossible j’en connais
qui disent qu’ils ne souffrent plus c’est pas vrai! Je sais pas pourquoi je
suis comme ça aujourd’hui pourtant je prie. Ça s’arrête pas j’ai mal, heureux
les creux comme ils disent, ces gens-là sont pas chez moi. Mais ce sont quand
même eux qui font de la politique. Bon! Je vais essayer de terminer avec mon
imperfection, je sais pas pourquoi je vous ai écris ça, la réalité me rattrape
assez vite vous avez droit aujourd’hui à
une prose douloureuse. J’assume quand même ce que j’écris c’est toujours mon
combat contre la folie. Je pense à l’enfermement, la maladie ne demande que ça
que je reste enfermé chez-moi à me battre avec mon ennemie la paranoïa, seul,
sans contact et je me détériore. Voilà! Je vous remercie quand même d’avoir lu
jusque-là! À la prochaine peut-être, je sais pas, je doute!
Bernard
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