Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui c’est la flotte et il fait noir. Je regardais une émission
et j’étais trop ému j’ai arrêté. J’ai toujours le désir de partir, je sais bien
je ne me sauverai pas de moi. Je pense aux lecteurs qui sont maintenant à
Barcelone, la dernière étape de leurs voyage, moi aussi j’y étais y’a quelques
semaines. Je vous l’ai déjà dit… J’étais là le jour de l’attentat. Cet
après-midi je cherche un nouveau sujet, bientôt ce seras vraiment l’automne
avec les arbres nus qui attendent l’hiver… C’est le genre de journée où on veut
pas sortir dehors. Je me laisse pas emporter par la prosodie, c’est trop rare…
Je sais pas si le désir c’est suffisant pour écrire, pour être poète… J’essais
d’y arriver loin des grands mots et des grands maux… Je pense toujours aux
poètes connus et reconnus, j’en vois un entre autre qui travaille assis à sa
table de cuisine avec une grosse bière devant lui, elle le berce stimule sa
dépression et ça fait mal mais il en tire de magnifique mots. Je préfère écrire
sobre que de partir à quelques rues de chez moi et pleurer devant les mots que
je n’ai pas. La barmaid me surnommait le
pur, j’ai jamais su pourquoi, peut-être qu’elle savait avant moi que j’étais « poète »
, je voulais pas me vendre voulais pas me salir en pensant à ces bistros qui
sont maintenant fermés où qui ont changé de nom. Je sais je vais trop vite. Je
pourrai dire que j’ai écris, j’ai écris en pensant à vous tous même à ceux qui
sifflent… Il est toujours là devant sa grosse bière et il sanglote en pensant
au sort du monde. Il n’iras pas à la chasse dans le nord de l’Ontario, son
orignal est disparus sa cache est démontée. Il va se réfugier dans le shack en
pensant à quoi faire avec cette arme… Parfois il la tournerais contre lui mais
pourtant il tiens encore à la vie. Parfois c’est comme un choc électrique, un
spasme dans le cou et il se dis j’arrêterai tout ça demain, tout iras mieux, je
sortirai du bois pour descendre à Montréal dans la jungle urbaine. J’en
prendrai quelques une au Quai des brumes, et j’irai coucher à l’hôtel rue
Saint-Hubert, je vais marcher dans la nuit en regardant les néons et les
anciens commerces qui n’existent plus, une brosse dans le bas de la ville
pourtant demain je sais pas si je vais chercher encore. Je l’attends tellement
cette dernière, j’ai des chocs neurologiques, je vais mourir malade… J’y crois
pas, j’arrêterai pas j’ai trop peur, je sais pas ce qui va m’arriver. Pourtant
j’ai déjà eu du plaisir dans le bois, j’étais pas obligé de revenir en ville. L’autre
disait une ponce de temps en temps c’est permis pourtant… Je vais ranger le
fusil, la carabine. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Je cesse ici en espérant que
vous allez revenir. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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