Bonsoir!
Bonjour! J’ai dormis un peu, je vous écris en attendant que le sommeil
revienne. Je lis la bio de Dan Bigras c’est un gars intéressant, je suis
content qu’il ais arrêté de boire… Aux dernières nouvelles il devait subir une
opération je souhaite qu’il se rétablisse bien. Il a vécu la rue Saint-Denis à
sa meilleure époque, comme bar de blues je crois qu’il ne reste plus que le
Bistro à Jojo. On se demande ce que sont devenues ces boîtes de nuit, y’a eu
des nuits torrides là-dedans, c’étais le quartier latin, maintenant y’a que des
coffee shops. Bigras y animait les nuits avec sa gang, on y assommait quand
même le pauvre bougre qui avait trop bu. Je restais pas longtemps au Bistro à
Jojo, y’avait pas de place pour s’asseoir, je pense que j’y ai vu Jim Zellers
une fois et Carl Tremblay une autre fois ça faisait partie de mon parcours de brosseux mais pour
la musique je préférais souvent le vingt-quatre-vingt rue Clark. À la télé y’avait
souvent des artistes qui se plaignait de la disparition des cabarets mais les
artistes et les modes changent, la gang à Bigras est souvent à la télé, je
pense à Jeff Smallwood à « Pour l’amour du country » ce sont des
artistes que j’ai écouté sur Saint-Denis là je pense au trompettiste Tiger
Okoshi qui se produisait au grand café je sais pas ce qu’il est devenus. Dans
son livre Bigras nous raconte des anecdotes étonnantes qui se passaient dans
les bars où il jouait. Je me souviens avoir croisé Gerry et sa cour, Pat Martel
aussi qui étais toujours à boire à la même place au bar… C’étais y’a longtemps
plus de trente ans. J’ai survécu, Bigras raconte bien le parcours de l’alcoolique,
la mort qui le talonne. Moi j’étais un alcoolique fatigant, tellement qu’on
cessait de me servir, j’étais trop saoul pour être conscient que j’avais plus d’argent,
je pognais mon kick en écoeurant la sécurité je mangeais de ces volées… Les
bars c’est pas des œuvres de charité, l’ami représentant de brasserie me
racontais que la bouteille valait plus que ce qu’il y avait dedans, les shows c’est
pour attirer du monde et on leurs sert à boire tant qu’il reste tranquille…
Comme l’alcoolique actif que j’étais on me repoussait et parfois on m’arrosait
de bière, je courrais après mais j’aimais pas ça, je repoussais l’arroseur. Moi
je comprends mon alcoolisme comme une course vers la mort, quand j’ai arrêté je
suis devenu moins suicidaire, quand t’a pas de talent y’a pas grand-chose à
faire dans un bar à part peut-être y raconter des obscénités que tu appelle « poésie ».
Aujourd’hui juste aujourd’hui je vais essayer de ne pas boire, la job seras
faite… Je me ferai moins mal… Souvenir des collègues qui vont prendre une bière
après le show, j’y vais pas je manque rien. Je termine là-dessus en vous
remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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